Depuis 2002, l’Organisation internationale du travail (OIT), l’institution spécialisée du système des Nations Unies chargée des questions du travail, se mobilise pour la Journée mondiale contre le travail des enfants. Ce 12 juin, les gouvernements, les employeurs et les syndicats, qui font partie de la structure tripartite de l’organisation, ainsi que tous ses partenaires, vont unir leurs forces et réaffirmer leur engagement pour mettre fin au travail des enfants, sur le thème de la «Justice sociale pour tous. Mettre fin au travail des enfants.»
Le travail des enfants a des effets dévastateurs sur leur avenir: il les prive de leur droit fondamental à une enfance heureuse et limite leur accès à une éducation de qualité. Les enfants qui travaillent dès leur plus jeune âge sont privés de la possibilité d’améliorer leurs compétences et leurs capacités, ce qui les condamne à des emplois mal rémunérés et précaires à l’âge adulte. Ce cycle de pauvreté persistant ne peut être brisé que par des mesures efficaces visant à éradiquer le travail des enfants et à promouvoir l’accès à l’éducation pour tous.
Cent soixante millions d’enfants travaillent dans le monde, soit près d’un enfant sur dix. Pire, 79 millions d’entre eux sont astreints à un travail dangereux. La situation se dégrade chaque année un peu plus, le nombre d’enfants au travail ayant augmenté de 8 millions entre 2016 et 2020. La communauté internationale s’est mobilisée contre ce fléau. Un appel à l’action a été adopté en 2022 à Durban, dans le cadre de la 5e Conférence mondiale pour l’élimination du travail des enfants.
«Tout enfant qui travaille est condamné à un emploi précaire à l’âge adulte.»
L’Organisation internationale du travail encadre cette lutte. L’abolition effective du travail des enfants est l’un des principes et droits fondamentaux qui guident les travaux de l’OIT. La Convention n°182 (1999) de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants, a été ratifiée par l’ensemble des 187 États membres de l’OIT. La convention n°138 (1973) de l’OIT sur l’âge minimum d’admission à l’emploi a été ratifiée par 175 États membres.
Dans le cadre des objectifs de développement durable, tous les pays se sont engagés à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes d’ici à 2025. Le partenariat mondial, l’Alliance 8.7, dont l’OIT assure le secrétariat, mène des activités tant au niveau international que dans les pays qui ont besoin d’assistance technique pour accélérer les changements nécessaires.
Le 12 juin, la Journée mondiale sera célébrée par les mandants tripartites et les partenaires de l’OIT avec des événements et des activités partout dans le monde. À Genève, lors de la 111e session de la Conférence internationale du travail, un événement de haut niveau marquera la Journée mondiale, ouverte par le directeur général de l’OIT, M. Gilbert Houngbo. Rejoignez-nous route des Morillons 4 le lundi 12 juin de 13 h 30 à 14 h 35 (l’événement sera également diffusé en direct sur http://live.ilo.org).
Pour appeler à la fin du travail des enfants, vous pouvez aussi nous suivre sur Twitter (@ILO_Childlabour) ou Facebook (/ILONoChildlabour). Pour en savoir plus et accéder aux supports de la campagne, consultez www.ilo.org/ChildLabourWorldDay.
Nous devons prendre des mesures concrètes pour mettre fin au travail des enfants, renforcer les cadres juridiques et nous attaquer à ses causes structurelles telles que le manque d’accès à l’éducation ou le manque de revenus décents des parents. Il nous faut promouvoir une protection sociale universelle et des revenus décents dans l’agriculture, mais aussi sensibiliser le public aux conséquences néfastes du travail des enfants. Celui-ci n’est pas une fatalité. Il convient d’agir maintenant en associant tous les acteurs.
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Élevons la voix contre le travail des enfants
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08.06.2023
Depuis 2002, l’Organisation internationale du travail (OIT), l’institution spécialisée du système des Nations Unies chargée des questions du travail, se mobilise pour la Journée mondiale contre le travail des enfants. Ce 12 juin, les gouvernements, les employeurs et les syndicats, qui font partie de la structure tripartite de l’organisation, ainsi que tous ses partenaires, vont unir leurs forces et réaffirmer leur engagement pour mettre fin au travail des enfants, sur le thème de la «Justice sociale pour tous. Mettre fin au travail des enfants.»
Le travail des enfants a des effets dévastateurs sur leur avenir: il les prive de leur droit fondamental à une enfance heureuse et limite leur accès à une éducation de qualité. Les enfants qui travaillent dès leur plus jeune âge sont privés de la possibilité d’améliorer leurs compétences et leurs capacités, ce qui les condamne à des emplois mal rémunérés et précaires à l’âge adulte. Ce cycle de pauvreté persistant ne peut........
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