Nous sommes le 18 novembre 2023.

Je décris le match entre les Bruins et les Canadiens au TD Garden de Boston avec mes collègues de TVA Sports.

Ce soir-là, le Tricolore s’est fait botter les fesses par les Bruins. Un revers de 5-2. La troupe de Martin St-Louis n’a jamais été dans le coup et l’équipe a été chanceuse que le pointage ne soit pas plus sévère.

Tout le monde avait connu un match difficile à l’exception, selon moi, de Juraj Slafkovsky. Ce dernier avait marqué son deuxième but de la saison en plus d’ajouter une passe. Cependant, je me souviens que ce ne sont pas les points récoltés par « Slaf » ce soir-là qui avaient retenu mon attention, mais plus son comportement en général sur la glace.

Je l’avais trouvé plus fort sur ses patins et meilleur en échec-avant. Il avait gagné des batailles et il avait fait de meilleures lectures de jeu. Bref, il y avait plus de conviction dans son jeu. Je me souviens d’avoir dit à la télévision : « Il n’y pas grand-chose de positif ce soir à l’exception de Slafkovsky. »

J’ai toujours trouvé que c’est à partir de ce match du 18 novembre que Slafkovsky a pris son envol.

Sans noircir la feuille de pointage à répétition par la suite, Slafkovsky n’a jamais cessé, depuis, de progresser et on voit de plus en plus le joueur que les recruteurs des Canadiens ont projeté en lui.

Depuis ce match, chez les Canadiens, il se démarque au niveau des occasions de marquer, des tirs de l’enclave, des feintes réussies, des rondelles harponnées et des batailles à un contre un. Les statistiques avancées le démontrent.

Le 18 novembre à Boston, Slafkovsky avait complété un trio avec Jesse Ylonen et Sean Monahan. C’est seulement à partir du 4 décembre, contre le Kraken de Seattle, que Slafkovsky s’est mis à jouer avec Nick Suzuki et Cole Caufield et son niveau de jeu a atteint un autre plateau à partir de ce moment.

Samedi dernier avant le match contre les Oilers, j’ai parlé avec Martin St-Louis de Slafkovsky. Je lui ai fait part de mon observation et du match du 18 novembre à Boston.

« Martin, j’ai l’impression que Slafkovsky a pris son envol ce soir-là ? Es-tu d’accord ? », lui ai-je dit. Sans hésiter, St-Louis m’a répondu : « C’est en plein ça. Il avait été tellement bon en échec-avant. »

Je demeure prudent et rationnel dans le cas de Slafkovsky et je refuse de m’emporter. Cependant, ses récentes performances sont encourageantes pour la suite des choses.