article gratuit Le rallye de Noël aura-t-il lieu ?
EXPERT INVITÉ. Vous vous dites certainement qu’après un nouveau millésime porté par l’IA et une concentration historique des performances sur quelques méga-capitalisations américaines, une pause des marchés serait amplement méritée.
Pourtant, à la vue des statistiques historiques, la fin d’année reste une zone de tous les possibles, capable d’ajouter encore quelques pour cent aux indices… ou de rappeler brutalement que la saisonnalité n’est pas une loi de la nature. D’autant que 2024 a offert une rare anomalie : un mois de décembre négatif et un « Santa Rally » manqué, malgré une performance annuelle de plus de 20 % pour le S&P 500. La question pour 2025 est donc simple : la magie statistique va-t-elle reprendre ses droits ou l’échec de l’an dernier marque-t-il un changement de régime ? Synthèse et analyse.
Vous ne croyez certainement pas (plus ?) au père Noël. Pourtant il existe bien un phénomène technique — certains diraient « magique » — qui apparaît quasiment toujours à la même période : une progression des indices actions durant les cinq derniers jours de bourse de décembre et les deux premiers jours de janvier, souvent accompagnés d’un affaiblissement du dollar.
Depuis 1950, le S&P 500 a gagné en moyenne autour de 1,3 % sur cette fenêtre de sept séances, avec un taux de succès d’environ 79 %, des chiffres confirmés par le Stock Trader’s Almanac et de multiples études.
En élargissant le spectre, on retrouve la même tendance sur le Dow Jones, le Nasdaq, mais aussi sur de nombreux indices mondiaux, avec des Decembers positifs près de trois fois sur quatre.
Pourtant, 2024 a dérogé à la règle : le S&P 500 a reculé d’environ 2,4 % en décembre et a enchaîné des baisses sur chaque jour ouvré entre Noël et le Nouvel An, une première historique.
Cet épisode rappelle que la saisonnalité n’est un vent arrière statistique, pas une garantie, et rend le test de 2025 encore plus intéressant pour les investisseurs.
Le « rallye du Père Noël » a été défini pour la première fois en 1972 par Yale Hirsch dans le Stock Trader’s Almanac.
Il décrit une hausse soutenue des marchés boursiers au cours des cinq derniers jours de décembre et des deux premiers jours de trading de la nouvelle année, une séquence que Hirsch a ensuite intégrée à son concept de « January Trifecta » avec les cinq premiers jours de janvier et le fameux « January Barometer ».
Historiquement, les principaux indices comme le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq Composite ont progressé environ quatre fois sur cinq durant cette période, avec des rendements moyens proches de........





















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