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article gratuit 2025: retour sur une année en montagnes russe

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18.12.2025

EXPERT INVITÉ. 2025 n’a pas été une année de tout repos pour les investisseurs, mais elle a été d’une richesse rare en enseignements. Derrière le bruit, les corrections et les narrations changeantes, les marchés ont livré un message beaucoup plus structuré qu’il n’y paraît. Avant de tourner la page (nous ne la tournerons jamais !), il est essentiel de prendre le recul nécessaire pour comprendre ce que 2025 a réellement raconté. Synthèse et analyse d’une première vision de cette année qui n’a définitivement pas été « normale » et sous l’ombre de la 3D (diversification, diversification et… diversification). 

L’année 2025 s’est imposée comme une démonstration grandeur nature de ce que signifie réellement investir dans un cycle arrivé à maturité.  

Les marchés n’ont jamais suivi une trajectoire fluide, avançant par séquences successives, alternant phases d’enthousiasme, pauses techniques et accès de nervosité parfois brutaux.  

Dès le premier trimestre, l’idée d’un scénario lisible et écrit à l’avance a été balayée par une accumulation d’événements macroéconomiques, monétaires et géopolitiques difficiles à hiérarchiser. 

 

Chaque mois a apporté son lot de surprises, rappelant que la volatilité n’est pas une anomalie, mais une composante structurelle des marchés financiers.  

Les investisseurs ont dû composer avec des narrations changeantes, souvent contradictoires, parfois excessives, alimentées par un flux d’informations quasi continu.  

Derrière ce bruit permanent, les marchés ont pourtant continué de fonctionner, d’absorber les chocs et de s’ajuster sans rupture majeure.  

Les corrections n’ont jamais été isolées, mais intégrées au mouvement global, servant de phases de digestion plus que de signaux de retournement.  

Cette instabilité apparente a masqué une réalité plus profonde : les grandes tendances de fond sont restées solidement ancrées.  

2025 aura surtout rappelé que le confort est rarement un bon conseiller en Bourse, et que la trajectoire compte souvent davantage que la destination finale. 

La politique monétaire a repris toute sa place dans le débat d’investissement en 2025, après plusieurs années durant lesquelles les messages semblaient plus lisibles, voire prévisibles.  

La Réserve fédérale a avancé avec prudence, enchaînant les ajustements sans jamais donner le sentiment de reprendre totalement le contrôle du cycle.  

Les baisses de taux ont été actées, mais accompagnées d’un discours volontairement nuancé, soulignant à la fois le ralentissement du marché du travail et la persistance de poches d’inflation.  

Les projections ont confirmé un chemin de normalisation lent, excluant toute idée de retour rapide à une politique monétaire ultra-accommodante. C’est ce que l’on appelle la coupe préventive (preemptive cut). 

En zone euro, la BCE a installé un statu quo assumé, répétant que sa politique se situait dans une « bonne zone », tout en laissant planer une incertitude sur le prochain mouvement.  

La Banque nationale suisse, avec un taux directeur maintenu à 0 %, a confirmé son rôle de stabilisateur, combinant prudence monétaire et vigilance constante sur le franc.  

Enfin, la banque du Japon a augmenté ses taux ce matin et pourrait continuer à la faire ces prochains trimestres… 

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