États-Unis: les élections de mi-mandat, c’est demain !
EXPERT INVITÉ. À mesure que l’on se projette vers 2026, la politique américaine s’impose déjà comme un facteur de marché à part entière, au même titre que la Fed ou la croissance. Derrière le bruit quotidien, les élections de mi-mandat constituent un test structurel pour le pouvoir en place, avec des conséquences directes sur la fiscalité, la régulation et la visibilité macroéconomique. Pour les investisseurs, l’enjeu est clair : une partie du risque de 2026 ne se lira pas dans les statistiques économiques, mais dans les urnes. Synthèse et analyse.
À première vue, novembre 2026 paraît loin, mais le calendrier des primaires commence dès mars et les marchés n’aiment pas les surprises politiques.
Les mi-mandats américains ne sont pas de simples élections locales : elles décident du Congrès qui encadrera — ou non — la deuxième partie du mandat de Donald Trump.
Historiquement, ces scrutins servent de « référendum » sur le président, bien plus que sur les candidats eux-mêmes.
En 20 élections sur 22 depuis 1938, le parti au pouvoir a perdu des sièges à la Chambre — un taux d’« échec » que peu d’actifs financiers supporteraient.
2026 ne fera pas exception : inflation, santé, prix de l’assurance et fatigue politique seront au cœur du vote.
Pour les investisseurs, cela signifie qu’une partie du risque de marché de 2026 ne se joue pas à la Fed, mais dans les urnes.
La question centrale est simple : Donald Trump pourra-t-il échapper à la « malédiction » des mi-mandats ? Et si oui, dans quelles conditions ?
Par construction, les élections de mi-mandat sont faites pour rééquilibrer le pouvoir entre la Maison-Blanche et le Congrès.
Les électeurs mécontents se déplacent plus que les satisfaits, ce qui crée un biais mécanique contre le parti du président.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, seuls deux présidents ont vu leur camp gagner des sièges à la Chambre en mi-mandats : Franklin Roosevelt en 1934 et Bill Clinton en 1998, dans des contextes totalement exceptionnels.
En 2006, George W. Bush a pris un « thumping » (une lourde gifle électorale), en 2010 Barack Obama un « shellacking » (une défaite cinglante subie dans les urnes), en 2018 Donald Trump a subi une « vague bleue ».
L’électeur utilise donc le bulletin comme un instrument de sanction ou de contre-pouvoir, bien plus que comme un soutien automatique à un parti.
En langage de marché, les mi-mandats sont une prise de profit politique sur les excès du cycle présidentiel précédent.
Pour 2026, Donald Trump arrive avec une majorité très étroite à la Chambre et trois sièges de marge au Sénat : le moindre swing devient systémique.
C’est ce mécanisme structurel qui explique pourquoi les modèles économiques donnent aujourd’hui un avantage statistique aux démocrates.
Pour comprendre pourquoi 2026 inquiète les républicains, il faut revenir sur l’exception qui confirme la règle : 2002.
Cette année-là, dans un pays encore traumatisé par le 11 septembre, George W. Bush affiche plus de 60 % d’opinions favorables le jour du vote.
Son parti ne se contente pas de limiter la casse : il gagne des sièges à la Chambre et au Sénat, et reprend même le contrôle de ce........





















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