THÈME

Il fait nuit. La vie s’est tue au dehors. Des hommes, des femmes, jeunes ou vieux, affrontent leur reflet dans cet espace-temps sans sommeil. Dans le silence et l’obscurité, tout un chacun s’interroge sur sa vie, éprouve des regrets, du désir, des craintes mais tous ont en commun la solitude de l’insomnie. C’est l’heure des bilans ou des interrogations, c’est l’heure de dire au revoir à l’être aimé ou d’attendre l’absent. Au travers de ces microfictions, chacun pourra éprouver à nouveau ces moments où aucune échappatoire n’est possible et où il faut bien affronter son humanité.

En deux ou trois pages, l’auteure brosse une scène simple et intimiste qui rend immédiatement le protagoniste proche du lecteur.

Bien qu’écrit en prose, ces nuits d’insomnie forment une sorte de poésie universelle : la peur de la mort, les doutes, l’absence, les déchirements mais aussi l’amour et l’espoir.

Le rythme très semblable d’une page à l’autre forme comme une mélopée commune qui englobe des scènes et des personnages pourtant très différents les uns des autres.

Entre nouvelles courtes et poésies, le rythme de l’écriture peut lasser ceux qui n’aiment pas ce genre.

Insomniaque, ces récits m’ont rassurée comme si la solitude au cœur de la nuit s’effaçait dans une multitude d’expériences similaires bien qu’ignorées.

« La nuit où tombent les masques » p.52

« La nuit indifférente, obstinée, et mon front contre la vitre » p.183

Gabrielle Josse, femme de lettre et écrivaine, est née à Paris en 1960. Nommée au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, son œuvre est empreinte de poésie et elle a été distinguée notamment pour son roman Le dernier gardien d’Ellis Island en 2014.

QOSHE - "À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?" de Gaëlle Josse : une mélopée commune et intimiste - Cécile Rault
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"À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?" de Gaëlle Josse : une mélopée commune et intimiste

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16.04.2024

THÈME

Il fait nuit. La vie s’est tue au dehors. Des hommes, des femmes, jeunes ou vieux, affrontent leur reflet dans cet espace-temps sans sommeil. Dans le silence et l’obscurité, tout un chacun s’interroge sur sa vie, éprouve des regrets, du désir, des craintes mais tous ont en commun la solitude de l’insomnie. C’est l’heure des bilans ou des interrogations, c’est l’heure de dire au revoir à l’être aimé ou d’attendre l’absent.........

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