Les séries de la Coupe Stanley battent leur plein et ce qui est extraordinaire, c’est le niveau d’intensité qui augmente de manière significative comparativement à la saison régulière.

En éliminatoires, le travail est un ingrédient essentiel à la victoire, surtout quand il s’agit de tenter d’obtenir cette fameuse quatrième victoire, toujours difficile à aller chercher. Nous l’avons encore une fois constaté durant le cinquième match de la série Toronto- Boston, mardi. C’était un groupe jouant avec l’énergie du désespoir contre un autre qui se sentait à l’aise.

Pourtant, peu de gens accordaient une chance aux Leafs de l’emporter. Ils devaient se débrouiller sans Auston Matthews et ont pris une décision importante en changeant de gardien. Or, même s’ils avaient une moins bonne équipe, ils ont disputé leur meilleure rencontre de la série, car ils sont venus pour jouer au hockey. D’ailleurs, le changement devant le filet n’a pas constitué un facteur : c’est plutôt l’éthique de travail qui a fait la différence.

Cela est tellement important en séries. Tu as beau avoir 20 excellents joueurs sur la glace, tu ne réussiras pas si tu ne travailles pas. Les Leafs étaient privés de leur meilleur élément, mais ils méritaient de gagner grâce à leur engagement. De l’autre côté, l’instructeur-chef des Bruins, Jim Montgomery, a dû réunir ses troupes au centre de la patinoire pendant l’entraînement de lundi afin de faire grimper l’intensité. Pour lui, c’est choquant, puisqu’il a tout fait ce qu’il devait.

Aussi, je pense que cette série est loin d’être finie, car je crois au «momentum». Toronto a été premier sur la rondelle parce que ses joueurs ont travaillé. Si l’effectif était sur papier moins bon, la chimie et la structure étaient supérieures.

En séries, il s’agit de voir qui remportera la course pour la rondelle. J’ai souvent dit à mes joueurs que leur éthique n’est pas la même que la mienne. Selon moi, celui montrant l’exemple est celui qui arrivera le premier sur la rondelle, tandis que l’autre hockeyeur fournissant moins d’efforts se contentera d’effectuer sa mise en échec. Puis, devant le filet, il y a ceux qui se contentent d’y aller et de continuer leur chemin. Et il y a ceux qui s’y présentent et qui restent là, en sachant les conséquences physiques comme les coups de bâton et les coups au visage. À Montréal, on l’a bien vu avec un Brendan Gallagher, entre autres.

Enfin, il ne faut pas oublier l’aspect mental. Les joueurs ont tous une fierté de réussir et de gagner. Et rappelons que Toronto constitue un marché exigeant. Même s’ils prétendent le contraire, les gars savent bien ce qui se dit à leur sujet.

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Leafs-Bruins : la série est loin d’être finie

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02.05.2024

Les séries de la Coupe Stanley battent leur plein et ce qui est extraordinaire, c’est le niveau d’intensité qui augmente de manière significative comparativement à la saison régulière.

En éliminatoires, le travail est un ingrédient essentiel à la victoire, surtout quand il s’agit de tenter d’obtenir cette fameuse quatrième victoire, toujours difficile à aller chercher. Nous l’avons encore une fois constaté durant le cinquième match de la série Toronto- Boston, mardi. C’était un groupe jouant avec l’énergie du désespoir contre un autre qui se sentait à l’aise.

Pourtant, peu de gens accordaient une chance aux Leafs de l’emporter. Ils devaient........

© TVA Sports


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