Dans la Ligue nationale de hockey (LNH), 16 entraîneurs-chefs en un an environ ont perdu leur emploi et il y a un déclin du respect des instructeurs, ce qui est à mes yeux inacceptable.

Ainsi, ça représente la moitié d’entre eux et pour moi, c’est déplorable, voire choquant. Congédier l’entraîneur est trop souvent la solution facile : on oublie que derrière la vie d’un coach, il y a celle d’un homme qui a fourni quantité d’efforts. Ces gens se donnent corps et âme, tandis que leurs familles se démènent pour les suivre.

C’est vrai dans la LNH et aussi dans la Ligue américaine (LAH). Cela m’amène à parler de l’instructeur du Rocket de Laval, Jean-François Houle, que je connais personnellement. La semaine passée, on a confirmé le retour de Martin St-Louis, mais celui de ses adjoints se fait attendre. Et on a parlé de Houle dont la présence en 2024-2025 n’est pas encore annoncée non plus. Honnêtement, je ne comprends pas. Il a beaucoup d’expérience dans la LAH et surtout, il n’existe pas quelqu’un ayant le CH davantage tatoué sur le cœur que lui.

Quand on parle de l’importance de compter sur des Québécois fiers au sein de l’organisation, je pense à lui. Il a grandi au Forum et c’est un gars d’équipe capable aussi de déléguer. Il est un lieutenant qui travaille fort et avant tout, une bonne personne. D’après moi, il mérite de continuer son boulot. N’oublions pas que le Canadien a constitué l’une des équipes ayant subi le plus de blessures dans la LNH; or, quand le CH est malade, le Rocket tousse!

Les nombreux mouvements de personnel ne l’ont pas empêché d’accomplir du bon travail. Lorsqu’un joueur du Rocket est promu, il est déjà prêt, car il a pris de l’assurance à Laval. Par exemple, Joshua Roy n’a pas perdu son temps avec Jean-François Houle. Ce dernier a aussi aidé Arber Xhekaj et même un gars de la LNH, Joel Armia, a retrouvé son jeu en amorçant la campagne dans la LAH. Houle lui a remonté le moral et il en a bénéficié, comme nous l’avons constaté quand il est revenu à Montréal.

Pour revenir aux nombreux entraîneurs limogés depuis avril 2023, je comprends qu’au moment d’être embauchés, nous savons qu’un jour, il y aura une fin, sans connaître évidemment la date d’expiration : ayant vécu cela, je peux en témoigner.

Par ailleurs, selon moi, ça aurait dû être 6-7 congédiements et non pas 16. Dans quelques cas, le directeur général veut sauver ses fesses vis-à-vis ses patrons en procédant à un changement derrière le banc, mais parfois, c’est le propriétaire du club qui, voyant que ses exigences étaient trop grandes, commet un geste de panique.

La stabilité est importante et il suffit de regarder quelques formations comme le Colorado et Tampa Bay. Malgré quelques périodes plus difficiles, elles ont gardé leur entraîneur et ont gagné la coupe Stanley dans les dernières années.

QOSHE - Jean-François Houle doit continuer son travail - Michel Therrien
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Jean-François Houle doit continuer son travail

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25.04.2024

Dans la Ligue nationale de hockey (LNH), 16 entraîneurs-chefs en un an environ ont perdu leur emploi et il y a un déclin du respect des instructeurs, ce qui est à mes yeux inacceptable.

Ainsi, ça représente la moitié d’entre eux et pour moi, c’est déplorable, voire choquant. Congédier l’entraîneur est trop souvent la solution facile : on oublie que derrière la vie d’un coach, il y a celle d’un homme qui a fourni quantité d’efforts. Ces gens se donnent corps et âme, tandis que leurs familles se démènent pour les suivre.

C’est vrai dans la LNH et aussi dans la Ligue américaine (LAH). Cela m’amène à parler de l’instructeur du Rocket de Laval, Jean-François Houle, que je connais........

© TVA Sports


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