Les séries de la Coupe Stanley sont remplies d’émotion et offrent du jeu relevé, mais certaines décisions controversées des arbitres demeurent surprenantes et enrageantes aux yeux des principaux acteurs des matchs.

Ce qui rend les éliminatoires agréables à regarder, ce sont les émotions à fleur de peau; les joueurs ressentent de la pression et veulent gagner. Toutefois, il y a toujours de gros débats sur des séquences précises, par exemple, à savoir si tel but est valide ou non. Nous l’avons d’ailleurs vu dans la série Boston-Floride, quand les officiels ont accordé un but à Sam Bennett qui créait l’égalité durant le quatrième match.

Je comprends parfaitement le désarroi de l’entraîneur-chef des Bruins, Jim Montgomery, surtout que sa formation était bien placée pour l’emporter. J’étais convaincu qu’il n’y avait pas de but sur ce jeu en raison de l’obstruction sur le gardien Jeremy Swayman et si j’avais été à sa place, j’aurais pris la même décision que l’instructeur en contestant le verdict. Ce dernier a donné la victoire aux Panthers au bout du compte et un coussin plus confortable dans la série.

Puis, un autre cas est survenu lorsque Paul Maurice a perdu son «challenge» en deuxième période de la cinquième rencontre, mardi, sur le filet de Charlie McAvoy. La Ligue nationale aurait été placée en position délicate si la Floride avait encore eu gain de cause ici.

Comprenez-moi bien : je ne veux pas critiquer les arbitres. Le jeu se déroule rapidement et des ajustements continuels sont nécessaires. Néanmoins, ce sont des êtres humains et ils peuvent être influencés. Ils essaient d’équilibrer les choses. Ce n’est pas facile du tout. Je le sais, car je suis passé par là; les gens dans leur salon ne s’en rendent pas nécessairement compte. Il y a constamment des jeux de coulisses avec les directeurs généraux et les entraîneurs. Ils rencontrent presque quotidiennement les superviseurs des officiels et en profitent pour exprimer leur frustration.

Les controverses surviennent avec le jugement, l’interprétation des jeux et en ce sens, le hockey est unique en son genre. Ce n’est pas comme dans les autres sports, comme au baseball où une prise reste une prise. Ça va très vite et une décision douteuse génère de la frustration selon le pointage et le moment du match. Et ça ne change pas malgré les années qui passent.

Parmi les cas que j’ai vécus, il y a celui des éliminatoires 2013, quand je dirigeais le Canadien. Dans le quatrième affrontement de la série face aux Sénateurs, une mise au jeu a été effectuée à la droite du gardien, même si le joueur adverse (c’était Daniel Alfredsson) avait précédemment tiré à gauche. Le juge de lignes avait changé le côté de la mise au jeu et je n’avais pas les joueurs qu’il fallait; Ottawa a marqué grâce à Mika Zibanejad et a finalement gagné cette partie, ainsi que la série. Disons que j’étais hors de moi, je voulais tout casser!

Les décisions controversées au hockey resteront un sujet chaud. D’ailleurs, 37 ans plus tard, nous parlons encore du fameux but refusé à Alain Côté dans le cinquième match de la série Canadiens-Nordiques de 1987.

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Des décisions controversées vraiment frustrantes

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16.05.2024

Les séries de la Coupe Stanley sont remplies d’émotion et offrent du jeu relevé, mais certaines décisions controversées des arbitres demeurent surprenantes et enrageantes aux yeux des principaux acteurs des matchs.

Ce qui rend les éliminatoires agréables à regarder, ce sont les émotions à fleur de peau; les joueurs ressentent de la pression et veulent gagner. Toutefois, il y a toujours de gros débats sur des séquences précises, par exemple, à savoir si tel but est valide ou non. Nous l’avons d’ailleurs vu dans la série Boston-Floride, quand les officiels ont accordé un but à Sam Bennett qui créait l’égalité durant le quatrième match.

Je comprends parfaitement le désarroi de l’entraîneur-chef des Bruins, Jim Montgomery, surtout que sa formation était bien placée........

© TVA Sports


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