Le vrai tournoi, la vraie saison, celle pour laquelle des équipes triment pendant 82 matchs, d’autres pendant 13 fois de suite 82 matchs sans succès, mais trêve de médiocrité à la sauce Sabres de Buffalo, ou d’espoirs réels mais purement hypothétiques à la sauce bleu-blanc-rouge.

Parlons des vraies affaires, les confrontations de premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Commençons avec ce qui est proche de nous autres, l’association Est :

Plutôt difficile de prédire l’issue de la série entre les Leafs de Toronto et les Bruins de Boston. Pas grand-monde, à part Frank Éthier, plaçaient les Bruins en séries ce printemps. En contrepartie tout le monde attend les Leafs en finale de la Coupe Stanley depuis cinq ans.

La puissante attaque des Leafs aura raison de la défensive et du système des Bruins, d’autant plus que Boston est formidable devant le filet en saison, mais que son numéro 1 à deux têtes a encore tout à prouver en séries.

Les Bruins se sont moqué des départs de Patrice Bergeron et David Krejci par un rendement supérieur de Pavel Zacha et Charlie Coyle, mais ce ne sera pas suffisant...

Mon choix : Toronto en six et ma crainte, l’avenir de Jim Montgomery derrière le banc des jaune et noir après une deuxième sortie hâtive au premier tour de suite...

Maintenant, la bataille des côtes floridiennes. La rivalité désormais intrinsèque entre ces deux rivaux d’État se consomme un peu plus à chaque match. On dit souvent, avec raison, que la Ligue nationale est une ligue régionale. L’expression prend tout son sens avec cette confrontation.

Le Lightning est en mode «une dernière fois pour capitaine Stamkos» tandis que les Panthers ont un job amorcé l’an dernier à terminer. C’est la série du «flip un trente sous» avec le meilleur duel de gardiens de tout le premier tour. Puisqu’il faut trancher, je favorise les Panthers en sept et la série pourrait se décider en prolongation du match ultime.

Après de mûres réflexions sur les deux premières séries dans l’Est, je prends une pause de tergiversations et favorise les Rangers en cinq pour sortir l’intrus des intrus en séries cette saison, les «Caps» de Washington.

Pas certain qu’on va revoir un club avec un différentiel de moins -37 en séries avant des lunes, les «Caps» n’ont pas d’affaire là, je ne sais même pas pourquoi je leur concède une victoire dans cette série-là.

Enfin, les Islanders et Patrick Roy face aux Hurricanes de l’excellent Rod Brind’Amour.

Les talentueux attaquants des «Canes» vont trouver que l’air est rarissime sur la glace face aux Islanders. Est-ce que leur rapidité peut leur permettre d’avancer au deuxième tour? Possiblement. Mais qui veut vraiment gager contre Patrick Roy ? Mon choix : Islanders en sept, mais si j’avais pu, j’aurais dit Islanders en neuf...

Dans l’association Ouest, les Oilers peuvent remercier les dieux du hockey des résultats de la dernière soirée de calendrier hier. Ça leur permet d’éviter une sortie hâtive en se retrouvant face aux Kings de Los Angeles au premier tour. Les Kings ont retrouvé leur aplomb, mais celui-ci n’est pas digne de celui qu’ils affichaient avant les Fêtes.

Edmonton n’a carrément pas le droit de manquer ce rendez-vous avec le deuxième tour des séries. Les Oilers en six...

S’il y a une surprise dans l’Ouest au premier tour, elle ne peut provenir que des Predators de Nashville.

Nashville avait deux victimes potentielles à mon avis en première ronde, Vancouver étant l’une des deux, à moins que Thatcher Demko ne change la donne à lui seul, les «Preds» vont avancer au tour suivant en sortant les Canucks en six.

Winnipeg-Colorado... quelle série formidable! La série «cligne pas des yeux, tu vas assurément manquer quelque chose». Les Jets ont malheureusement connu des ratés dans le dernier tiers de la saison, la mauvaise séquence les place face au pire ennemi possible au premier tour. Colorado est sans faiblesses et compte sur Nathan MacKinnon et Cale Makar, les deux meilleurs joueurs impliqués dans cette confrontation et de loin.

Je suis triste pour les Jets qui avec un «push» pour terminer premiers de la section Centrale auraient évité Colorado ou Dallas en partant. Ça va les conduire aux vacances après une défaite très honorable en sept matchs, une série que va s’appliquer à allonger Connor Hellebuyck.

Enfin, Las Vegas et Dallas. Les Knights amorcent la défense de leur titre, les Stars représentent le meilleur club à ne pas avoir gagné la Coupe Stanley depuis cinq ans dans la ligue. Battus par St. Louis, éventuel champion en 2019, par Tampa Bay en finale en 2020, sortis par Calgary en 2022 et par Vegas, éventuel champion, en finale d’association le printemps dernier...

L’heure de la vengeance et de la rédemption a sonné pour Dallas qui va sortir Vegas en sept au soulagement de ceux qui critiquent avec raison la gestion de la masse salariale des Knights via la liste des blessés à long terme!

Que les séries commencent, que notre plaisir vienne !!

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QOSHE - L'heure des prédictions - Jean-Charles Lajoie
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L'heure des prédictions

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20.04.2024

Le vrai tournoi, la vraie saison, celle pour laquelle des équipes triment pendant 82 matchs, d’autres pendant 13 fois de suite 82 matchs sans succès, mais trêve de médiocrité à la sauce Sabres de Buffalo, ou d’espoirs réels mais purement hypothétiques à la sauce bleu-blanc-rouge.

Parlons des vraies affaires, les confrontations de premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Commençons avec ce qui est proche de nous autres, l’association Est :

Plutôt difficile de prédire l’issue de la série entre les Leafs de Toronto et les Bruins de Boston. Pas grand-monde, à part Frank Éthier, plaçaient les Bruins en séries ce printemps. En contrepartie tout le monde attend les Leafs en finale de la Coupe Stanley depuis cinq ans.

La puissante attaque des Leafs aura raison de la défensive et du système des Bruins, d’autant plus que Boston est formidable devant le filet en saison, mais que son numéro 1 à deux têtes a encore tout à prouver en séries.

Les Bruins se sont moqué des départs de Patrice Bergeron et David Krejci par un rendement supérieur de Pavel Zacha et Charlie Coyle, mais ce ne sera pas suffisant...

Mon choix : Toronto en six et ma crainte, l’avenir de Jim Montgomery derrière le banc des jaune et noir après une deuxième sortie hâtive au premier tour de........

© TVA Sports


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