Il y a temête autour de la publication d’une photo des joueurs des Voltigeurs de Drummondville dans leur vestiaire vêtus de chandails avec inscriptions unilingues anglophones en vue des séries de fin de saison.

Les Voltigeurs de Drummondville ont commis une erreur en permettant l’impression de ces chandails, c’est vrai, mais les exemples sont nombreux et répétés depuis très longtemps à travers la ligue, donc les «Volts» ont eu le malheur de se faire remarquer et de ramasser la volée de bois vert pas tout à fait méritée.

Le nouveau commissaire, Mario Cecchini, se défend d’angliciser la ligue et apporte de multiples petits exemples pour vendre l’idée qu’il défend bec et ongles le français comme langue de travail dans son circuit.

Je dis «de multiples petits exemples» car obtenir de la Ligue canadienne qu’elle produise un peu de contenu francophone et du même souffle la permission de changer le logo «CHL» pour le logo francisé «LCH» au bas des chandails des clubs de sa ligue, il me semble que c’est relativement insignifiant.

Au fait, est-ce que les six concessions des Maritimes vont elles aussi avoir l’inscription «LCH» ou elles vont conserver le logo original «CHL» au bas du dos de leurs chandails? C’est une vraie question...

Car dans les gestes plus significatifs, qu’a fait Mario Cecchini? Il a rampé devant les six équipes des Maritimes, ce que son prédécesseur Gilles Courteau s’était toujours refusé de faire.

Changer l’appellation «Ligue de hockey junior majeur du Québec» en «Ligue de hockey junior Maritimes Québec», ‘fallait quand même le faire! Pire, nous le faire avaler en maintenant les mêmes cinq lettres d’appel dans le même ordre : LHJMQ.

En outre, le commissaire s’est aussi assuré d’un bilinguisme total sur l’ensemble des communications de la ligue ainsi que sur le site web du circuit, à poids visuel égal de surcroit. Ce n’est pas rien...

Comme la LHJMQ est membre de la Ligue canadienne de hockey avec les ligues de l’Ontario et de l’Ouest, comme ces trois ligues logent à l’adresse du beau grand pays du Canada, comme ce beau grand pays reconnaît l’existence de deux langues officielles, les ligues de l’Ontario et de l’Ouest ne devraient-elles pas elles aussi rendre bilingue et à poids visuel égal l’ensemble de leurs communications?

Bin voyons donc, juste le dire est risible. On sait que ça n’arrivera jamais, alors pourquoi ici, au Québec, reconnu depuis longtemps par le fédéral comme une société distincte, on s’applaventrit devant le reste du grand pays et on bilinguise à poids égal nos communications?

Maintenant, dans les gestes que le commissaire n’a pas commis, il y a celui d’imposer le français comme langue de travail dans le circuit junior québécois.

Je sais que la langue de travail dans la Ligue nationale de hockey est l’anglais et je ne le conteste pas d’aucune façon.

Mais dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, la langue de travail se doit d’être le français partout. Le français doit primer sur l’anglais, et ce, dans tous les aspects de la gestion du circuit et de ses équipes.

Mais non, c’est vrai, on n’est plus obligé de s’en faire un devoir, c’est désormais la Ligue de hockey junior Maritimes Québec...

Au fait, quelqu’un à la Ligue peut m’expliquer les départs de plusieurs employés importants depuis quelques mois?

Et aussi, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi la fameuse ligne d’urgence 24/7 mise de l’avant pour permettre aux joueurs de se confier en toute impunité et supposément avec un intervenant extérieur totalement neutre aboutissait encore, il y a quelques semaines, dans la boite vocale de Natasha Lorens qui a quitté la ligue en novembre?

Et surtout, pourquoi c’est un employé de la Ligue qui, aux dernières nouvelles, retourne les appels et non la fameuse ressource totalement neutre, extérieure et indépendante promise?

On parle quand même ici d’un outil mis de l’avant par la ligue à grand renfort de communications positives, un truc qui devait permettre aux joueurs témoins ou victimes d’abus et autres malversations de se confier en toute impunité et sans peur de devoir en payer un cher prix...

Le commissaire Cecchini a raison, les Voltigeurs l’ont échappé dans l’histoire des chandails avec inscriptions unilingues anglaises, mais à Drummondville, il y a sûrement quelques actionnaires qui regardent aller leur nouveau patron en se disant que lui aussi, il l’échappe un peu...

QOSHE - Cecchini a rampé devant les équipes des Maritimes - Jean-Charles Lajoie
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Cecchini a rampé devant les équipes des Maritimes

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30.03.2024

Il y a temête autour de la publication d’une photo des joueurs des Voltigeurs de Drummondville dans leur vestiaire vêtus de chandails avec inscriptions unilingues anglophones en vue des séries de fin de saison.

Les Voltigeurs de Drummondville ont commis une erreur en permettant l’impression de ces chandails, c’est vrai, mais les exemples sont nombreux et répétés depuis très longtemps à travers la ligue, donc les «Volts» ont eu le malheur de se faire remarquer et de ramasser la volée de bois vert pas tout à fait méritée.

Le nouveau commissaire, Mario Cecchini, se défend d’angliciser la ligue et apporte de multiples petits exemples pour vendre l’idée qu’il défend bec et ongles le français comme langue de travail dans son circuit.

Je dis «de multiples petits exemples» car obtenir de la Ligue canadienne qu’elle produise un peu de contenu francophone et du même souffle la permission de changer le logo «CHL» pour le logo francisé «LCH» au bas des chandails des clubs de sa ligue, il me semble que c’est relativement insignifiant.

Au fait, est-ce que les six concessions des Maritimes vont elles........

© TVA Sports


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