Lorsque l’on pense à l’attaque du Canadien, on pense tout de suite à Cole Caufield.

Le diminutif ailier est un marqueur de but naturel et il est rapidement devenu la coqueluche des amateurs de hockey du Québec.

De plus en plus, toutefois, les partisans tournent le regard vers Juraj Slafkovsky. La remarquable séquence au cours de laquelle le tout premier choix de l’encan amateur de 2022 a démontré sa capacité à produire offensivement en janvier et février a rassuré les plus pessimistes autant qu’elle a fait écarquiller encore plus grand les yeux de ceux et celles qui l’aimaient déjà beaucoup.

Celui dont on ne parle jamais d’emblée et que l’on finit par identifier plus bas dans la liste des favoris est le capitaine Nick Suzuki.

Et pourtant, Suzuki devrait être le joueur le plus populaire du Canadien, mais je ne contrôle pas le ressenti profond des «fans» et je ne vais certainement pas leur dire qui aimer. Je peux me risquer à leur dire pourquoi ils devraient apprécier davantage Nick Suzuki, par contre.

Suzuki a 24 ans et possède déjà 357 matchs d’expérience dans la LNH. C’est un homme de fer en devenir qui, s’il ne casse pas d’ici la fin de l’actuelle campagne, en aura complété quatre de suite sans jamais manquer un match.

Dans une organisation qui voit même le chauffeur de la zamboni s’absenter deux semaines pour une élongation à l’aine pendant le cours d’une saison, c’est une statistique qui est tout sauf banale.

Suzuki va établir des nouveaux standards personnels avec aisance s’il demeure en santé. Il peut rêver en scorer 35, mais va assurément en scorer au moins 30 et il n’est pas du tout impossible qu’il parvienne à amasser 82 points en 82 matchs. Il sera le meilleur marqueur de son équipe et aura justifié son salaire imposant, mais très juste, compte tenu de ses performances.

Suzuki est devenu le moteur en attaque du canadien, un vrai premier centre digne de la Ligue nationale de hockey. Il a substantiellement amélioré son jeu sur «200 par 85» et sa production en rythme augmenté.

Depuis le départ de Sean Monahan, elle est des plus rassurante puisqu’elle confirme sa capacité à se démarquer même s’il devient la seule cible valable à tenter de contrer pour les adversaires du CH.

Aux côtés de Suzuki, Slafkovsky fait son nid et tout cela est très excitant en vue de l’avenir.

En ce qui a trait à Cole Caufield, je suis un brin perplexe. Pas à proprement dit inquiet, mais perplexe.

Caufield amasse ses points avec 52 en 66 matchs jusqu’ici, mais il existe dans la LNH pour scorer des buts et il n’en a que 19 de scorés en 66 rencontres.

Peu importe ce que l’on dira pour justifier que tout va bien pareil, c’est franchement trop peu.

Caufield tire souvent, mais rarement il se retrouve avec des chances de marquer «premium». Lorsque ça se produit, c’est que tu ne fais pas exactement ce que tu devrais faire.

Est-ce que Caufield joue en élégant de périphérie? Pas toujours, mais assez souvent, voir trop souvent.

J’aimerais le voir plus actif proche de la rondelle, je ne sens pas la même faim de toucher au disque que par le passé dans son cas. Il joue avec aucun sentiment d’urgence et lorsque questionné sur sa faible production de buts cette semaine, c’est avec son légendaire et permanent sourire qu’il a répondu qu’il ne scorerait peut-être plus jamais de but.

J’aime l’attitude de Caufield, mais je vais l’aimer davantage s’il sort un peu plus de tigre, s’il rugit un peu plus. Caufield a la qualité de cimenter une équipe avec sa bonne humeur contagieuse, mais il a aussi la responsabilité de produire.

Un scoreur, ‘faut que ça score. Les disettes sans but de Caufield cette saison sont trop nombreuses et trop longues. Inévitablement, ça va finir par lui jouer dans la tête. Dans le cas contraire, ça voudrait dire qu’il s’en fout carrément et je refuse de croire une chose pareille.

D’ici à ce que sa production se rapproche de l’évaluation qu’ont fait de Caufield Jeff Gorton et Kent Hughes lorsqu’ils lui ont consenti ce faramineux contrat longue durée lors de la saison morte, je revois l’ancien état-major du CH jogger vers le podium pour réclamer Cole au 15e rang total de l’encan de 2019 et je me dis que cette sélection plus tard qu’anticipée dans son cas est peut-être en train de se justifier peu à peu sous nos yeux...

QOSHE - Avons-nous sous les yeux le véritable Caufield? - Jean-Charles Lajoie
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Avons-nous sous les yeux le véritable Caufield?

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16.03.2024

Lorsque l’on pense à l’attaque du Canadien, on pense tout de suite à Cole Caufield.

Le diminutif ailier est un marqueur de but naturel et il est rapidement devenu la coqueluche des amateurs de hockey du Québec.

De plus en plus, toutefois, les partisans tournent le regard vers Juraj Slafkovsky. La remarquable séquence au cours de laquelle le tout premier choix de l’encan amateur de 2022 a démontré sa capacité à produire offensivement en janvier et février a rassuré les plus pessimistes autant qu’elle a fait écarquiller encore plus grand les yeux de ceux et celles qui l’aimaient déjà beaucoup.

Celui dont on ne parle jamais d’emblée et que l’on finit par identifier plus bas dans la liste des favoris est le capitaine Nick Suzuki.

Et pourtant, Suzuki devrait être le joueur le plus populaire du Canadien, mais je ne contrôle pas le ressenti profond des «fans» et je ne vais certainement pas leur dire qui aimer. Je peux me risquer à leur dire pourquoi ils devraient apprécier davantage Nick Suzuki, par contre.

Suzuki a 24 ans et possède déjà 357 matchs d’expérience........

© TVA Sports


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