Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Fast Company
Les soupçons s'accumulent quant à l'impact des écrans sur les plus jeunes. Une nouvelle étude publiée lundi 8 janvier 2024 dans JAMA Pediatrics suggère que le temps que passent les enfants de moins de 2 ans devant les écrans est corrélé à des retards de développement. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs se sont basés sur les données d'une enquête menée pendant trois ans (de 2011 à 2014) auprès de 1.471 nourrissons, en examinant leurs préférences sensorielles –notamment la manière dont ils réagissent à la lumière, aux bruits et aux textures.
L'étude révèle que les nourrissons qui ont regardé la télévision à l'âge de 12 mois sont deux fois plus susceptibles de développer des déficiences sensorielles dans la suite de leur enfance que les autres. Plus précisément, les retards observés chez eux à 36 mois concernent leur développement en matière de communication, de motricité fine et de capacités de résolution de problèmes.
À l'âge de 18 mois, chaque heure supplémentaire passée devant un écran par jour accroît de 20% le risque de souffrir de ces mêmes retards. Ces troubles sont par ailleurs semblables à ceux du spectre autistique.
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En outre, l'étude indique que le phénomène est certainement plus important que cela. En s'appuyant sur des données datant d'une dizaine d'années, elle ne prend en compte que le temps passé devant les écrans de télévision. En 2024, à l'heure où un grand nombre de foyers sont équipés de smartphones et de tablettes, les risques qu'a un enfant d'être exposé à un écran sont multipliés. L'arrivée massive de ces nouveaux supports n'a donc sans doute eu d'autre conséquence que d'intensifier ce phénomène.
En 2022, une autre étude a montré que sur quatre enfants de moins de 24 mois, trois regardaient déjà des écrans, dépassant les recommandations. Et pendant la pandémie, les enfants de moins de 5 ans utilisaient les écrans environ 2,65 heures par jour.
D'après les auteurs de la nouvelle étude, des recherches supplémentaires demeurent nécessaires pour «comprendre pourquoi une exposition précoce aux médias est associée à des comportements sensoriels spécifiques, y compris ceux observés dans les troubles du spectre autistique». C'est une précision également soulignée par la docteure Sara Siddiqui auprès de Fast Company.
Spécialisée en pédiatrie, elle note que cette étude en particulier «soutient une corrélation et pas une causalité». Il s'agit plutôt d'un nouvel élément scientifique qui s'additionne à d'autres recherches antérieures allant dans ce sens. Par exemple, une étude publiée un an plus tôt a révélé que les nourrissons qui ont eu un temps d'écran moyen de deux heures par jour avaient fini par obtenir de moins bons résultats dans leur vie d'écolier que les autres.
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Ce que les écrans font aux yeux des jeunes enfants
Les résultats de la nouvelle étude confirment en tout cas l'idée selon laquelle le temps d'écran des enfants doit être réévalué. D'après Julianna Miner, experte en santé publique, «les données commencent vraiment à s'accumuler, ce qui justifie de retarder et de limiter autant que possible le temps d'écran de nos enfants». En bref, pour offrir à son nourrisson un développement sain, il semble qu'il vaille mieux éteindre la télévision, que La Pat' Patrouille le veuille ou non.
Les écrans peuvent causer des retards de développement chez les nourrissons
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11.01.2024
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Fast Company
Les soupçons s'accumulent quant à l'impact des écrans sur les plus jeunes. Une nouvelle étude publiée lundi 8 janvier 2024 dans JAMA Pediatrics suggère que le temps que passent les enfants de moins de 2 ans devant les écrans est corrélé à des retards de développement. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs se sont basés sur les données d'une enquête menée pendant trois ans (de 2011 à 2014) auprès de 1.471 nourrissons, en examinant leurs préférences sensorielles –notamment la manière dont ils réagissent à la lumière, aux bruits et aux textures.
L'étude révèle que les nourrissons qui ont regardé la télévision à l'âge de 12 mois sont deux fois plus susceptibles de développer des déficiences sensorielles dans la suite de leur enfance que les autres. Plus précisément, les retards observés chez eux à 36 mois concernent leur........
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