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Quatre grandes tendances socioéconomiques de l'année 2023

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19.12.2023

Le Canada est aujourd’hui le «premier pays postnational», soit une nation sans «identité centrale», comme l’indiquait le premier ministre Justin Trudeau au New York Times en 2015. (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. L’année 2023 tire à sa fin et une revue de cette dernière s’impose. Non seulement pour nous permettre de réfléchir et de prendre du recul envers les événements qui ont eu lieu, mais surtout dans l’objectif d’évaluer l’ampleur des grandes tendances qui touchent notre univers socioéconomique et politique pour anticiper quelles seront les conséquences logiques de celles-ci en 2024 et au cours des prochaines années.

Si tenter de prédire l’avenir est toujours un pari risqué, il demeure que ceci est un exercice essentiel pour tout investisseur, salarié ou chef d’entreprise.

À cet effet, j’ai pensé revenir sur différents sujets qui ont inspiré mon blogue à Les Affaires en 2023 et qui me semblent pertinents pour comprendre où se dirige notre monde.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, 2023 aura donné lieu au retour du conflit israélo-palestinien et de ses conséquences à l’échelle planétaire. Ce conflit attise non seulement les tensions sectaires au Canada et en Occident (j’en discute davantage plus bas), mais il fait également partie intégralement d’une confrontation englobant le Moyen-Orient, soit entre l’Iran et le «croissant chiite» d’un côté ainsi que l’Arabie Saoudite et les pays sunnites de l’autre, et ce, sans oublier le rôle et les intérêts américains dans la région.

Tout comme l’Ukraine, les tensions vives avec la Chine en rapport à Taïwan, la résurgence du conflit israélo-palestinien au sein du jeu de pouvoir au Moyen-Orient représentent différents éléments du même phénomène: la démondialisation et la contestation du monde unipolaire américain.

L’année 2024 et celles qui suivront devraient simplement confirmer ce changement structurel alors qu’on semble se diriger vers un monde multipolaire pour la première fois depuis les années 30.

Un monde multipolaire est aussi probablement porteur d’instabilité politique au sein de l’échiquier global et un incubateur de conflits multiples, sans parler de la démondialisation qui s’y attache.

Aucun investisseur, chef d’entreprise ou gestionnaire d’actifs de notre époque n’a l’expérience d’une telle période, ce qui implique un vide béant d’expertise et de connaissances géopolitiques à tous les niveaux.

Il ne serait pas surprenant que les fonds........

© Les Affaires


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