EXPERTE INVITÉE. Combien de personnes ayant un potentiel entrepreneurial (un potentiel qui pourrait se développer encore plus) sont oubliées simplement parce que leurs défis de communication les privent de l’information dont elles ont besoin?

Je me pose cette question quand je regarde tout ce qui existe au Québec: formations, programmes selon le stade de croissance, coaching, webinaires, plateformes vidéo, documents téléchargeables, micro-sites spécialisés. Les ressources pour informer, sensibiliser, outiller et accompagner ne manquent pas.

Dans mes précédents textes, j’ai mentionné que 22% des adultes québécois sont peu alphabétisés (PEICA, 2022) et que le trouble développemental du langage (TDL) touche 650 000 personnes, soit 7,4% de la population. J’ai aussi parlé des personnes en situation de handicap qui doivent investir beaucoup plus d’énergie que la moyenne en plus de s’entourer de gens de confiance pour accéder à de l’information de base: comprendre un document, obtenir une explication claire, ou simplement suivre une formation en ligne.

Ces réalités pointent toutes vers une même conclusion: le problème n’est pas la capacité des personnes, mais la manière dont l’information est transmise.

Certaines vivent avec un handicap sensoriel, cognitif ou intellectuel. D’autres communiquent surtout par écrit, ou encore en langue des signes québécoise (LSQ). Pour elles, le problème n’a jamais été le talent: c’est l’accès à........

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