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Malbouffe et obésité: Kennedy peut-il tout changer?

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04.12.2024

EXPERT INVITÉ. Vous l’avez certainement oublié à force qu’on vous le répète: manger du «fast food» ou grignoter des collations est extrêmement bon, mais c’est une bombe à retardement pour votre corps.

Ce type de «plaisir défendu» ayant pris naissance aux États-Unis est maintenant rentré dans les mœurs de tout le monde.

Revers de la médaille: c’est devenu un problème de société grave au point d’alerter les autorités sanitaires.

Devant ce fléau de la société moderne, Robert F. Kennedy Jr (s’il est confirmé), devrait s’y attaquer et faire trembler de nombreuses entreprises.

L’obésité est devenue l’un des problèmes de santé publique les plus urgents aux États-Unis, touchant des millions de personnes et exerçant une pression considérable sur le système de santé.

Avec plus de 40% des adultes classés comme obèses, les États-Unis sont en tête des pays développés en termes de taux d’obésité, dépassant de loin les moyennes mondiales.

Les conséquences sont graves: risques accrus de maladies cardiaques, de diabète et de certains cancers, augmentation des coûts des soins de santé et des taux de mortalité.

Pourtant, la situation est loin d’être uniforme dans tout le pays. Les données du CDC mettent en évidence d’importantes disparités entre les États, avec des taux d’obésité dépassant 40% dans des États du sud et du centre-ouest comme le Mississippi, la Virginie-Occidentale et l’Alabama.

Dans le même temps, des États comme le Colorado et Hawaï affichent des taux beaucoup plus faibles, le Colorado et Washington D.C. étant les seules régions où les taux d’obésité sont inférieurs à 25%.

Ces écarts peuvent être attribués à un mélange de niveaux de revenus, de niveaux d’éducation, d’accès aux soins de santé, de points de vue culturels sur la santé et de facteurs géographiques qui influencent les habitudes quotidiennes.

L’inégalité économique reste un facteur clé, car les communautés à faibles revenus manquent souvent d’options alimentaires saines et abordables et d’espaces sûrs pour faire de l’exercice.

Les États où le niveau d’éducation est plus élevé ont tendance à être mieux sensibilisés à la santé et au bien-être, ce qui se traduit par des taux d’obésité plus faibles. En fait, la classe sociale est le marqueur principal du niveau d’obésité.

La géographie joue également un rôle: des États comme le Colorado, où les possibilités de loisirs en plein air sont nombreuses, enregistrent généralement des taux d’obésité inférieurs à ceux des régions au climat plus rude ou disposant de moins de ressources pour une vie active.

L’Organisation mondiale de la santé relève plusieurs statistiques et faits:

• L’obésité dans le monde a presque triplé depuis 1975.

• En 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes de 18 ans et plus étaient en surpoids.

Parmi eux, plus de 650 millions étaient obèses.

• La majorité de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et

l’obésité tuent plus de gens que l’insuffisance pondérale.

• 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses en 2019.

• Plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans étaient en surpoids ou obèses en 2016.

Par ailleurs, selon un nouveau rapport, 51% de la population mondiale sera en surpoids ou obèse d’ici 2035, les pays les plus touchés étant l’Asie et l’Afrique.

Le rapport de la Fédération mondiale de l’obésité (World_Obesity_Atlas_2023_Press_Release.pdf (worldobesityday.org) affirme que les problèmes liés au surpoids et à l’obésité pourraient coûter 4’50 milliards de dollars américains (G$US) par an d’ici 2035 si la prévention et la prise en charge ne s’améliorent pas.

Le rapport indique que ses estimations se concrétiseront si les tendances actuelles se poursuivent.

L’obésité infantile pourrait plus que doubler d’ici 2035 par rapport au niveau de 2020, indique le rapport, ajoutant que les pays à faible revenu, tous en Asie et en Afrique, seront les plus durement touchés.

Aux États-Unis, l’un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les recruteurs de l’armée est l’obésité, qui est devenue un problème de santé majeur pour les Américains. En 2030, la prévalence de l’obésité dans la population adulte atteindra près de 42%.

En outre, les recherches montrent que les subventions alimentaires du gouvernement sont un facteur important de l’obésité.

Une étude réalisée en 2022 a établi un lien entre le fait de bénéficier d’une aide alimentaire et le risque accru de devenir obèse en consommant des aliments malsains. C’est particulièrement vrai pour les participants au Supplemental Nutrition Assistance........

© Les Affaires


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