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L’évolution du dollar et les actions à suivre après l’élection de Donald Trump 

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07.11.2024

EXPERT INVITÉ. Il devient le 2e président américain à avoir effectué deux mandats non consécutifs avec Grover Cleveland (22e et le 24e président des États-Unis, servant son premier mandat de 1885 à 1889, puis son second mandat de 1893 à 1897, avec une interruption durant laquelle Benjamin Harrison a été président). C’est un exploit qui met en avant une fracture de l’électorat américain avec un parti démocrate qui n’a pas réussi à rassembler son électorat derrière lui. Quelles sont les conséquences pour les États-Unis et pour le reste du monde. Synthèse et analyse.

Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, une victoire qui s’annonce comme un véritable coup de fouet pour les marchés américains.

Sa politique «America First» va relancer les secteurs de l’énergie, de la défense et de l’industrie manufacturière, dopant les investissements domestiques.

Mais attention : cette approche protectionniste pourrait entraîner une hausse de l’inflation, alors que des tarifs douaniers augmenteraient les coûts de production.

Le déficit fédéral, quant à lui, pourrait se creuser davantage sous l’effet combiné des baisses d’impôts et de l’augmentation des dépenses militaires.

Côté géopolitique, les tensions risquent de s’intensifier, surtout avec la Chine et l’Iran, alors que les relations transatlantiques pourraient devenir plus transactionnelles.

Si l’Europe espérait un apaisement, elle pourrait se retrouver confrontée à une diplomatie américaine plus directe et exigeante.

En bref, le retour de Donald Trump promet une économie américaine revitalisée, mais au prix d’une stabilité géopolitique mise à rude épreuve et d’un déficit (américain) record…

Enfin, on constate que contrairement à 2020 et 2020 (élections de mi-mandat) que les votes par correspondance (dépouillés en premier) ont été plutôt favorables aux Républicains, ce qui signifie que Donald Trump a réussi «remotiver ses troupes» et que Kamala Harris n’a pas été assez convaincante.

Il est fort probable que le parti Démocrate passe par une annus horribilis en reprochant notamment à Joe Biden de ne pas avoir annoncé sa «retraite» plus tôt.

Il y a plusieurs questions que l’on se pose, dont :

À l’heure où sont écrites ces lignes, on ne connaît pas encore la composition totale du Congrès (le Sénat sera républicain). Passage en revue des 2 scénarios.

Comment réagissent les marchés en cas de Congrès divisé?

Si les investisseurs n’ont pas encore une vision claire de la réaction des marchés après ces élections, ils peuvent néanmoins prendre note des performances historiques des actions lorsque le Congrès est divisé entre les partis. En fait, ce qui est peut-être contre-intuitif, les actions se comportent bien lorsque le Congrès est divisé, le S&P 500 enregistrant en moyenne des gains annuels de plus de 17% dans de tels scénarios.

Selon les analystes de LPL Financial, les actions ont progressé au cours de chacune des 11 dernières fois où le Congrès était divisé, et 2024 pourrait être la douzième.

La raison en est que le blocage du Congrès réduit la probabilité de changements politiques perturbateurs, ce que les actions favorisent généralement.

Dans le contexte actuel, un Congrès divisé pourrait également minimiser le risque d’une mise en place de taxes d’importation massives sous une administration Trump.

Un gouvernement divisé rassure généralement les marchés en offrant un environnement politique plus prévisible.

Depuis 1929, la configuration la plus fréquente à Washington a été un contrôle de la Maison-Blanche et des deux chambres du Congrès par les Démocrates, ce qui a entraîné une hausse annuelle moyenne de 9,4% du S&P 500 sur 34 ans.

La deuxième configuration la plus courante a vu les Républicains à la MaisonBlanche et les Démocrates diriger les deux chambres, avec un rendement annuel plus faible de 4,9% sur 22 ans.

La meilleure performance sous un gouvernement divisé s’est produite avec un président démocrate, un Sénat démocrate et une Chambre républicaine, avec une hausse moyenne de 13,6%, bien que cela n’ait duré que de 2011 à 2014 sous Obama.

Les performances historiques montrent que sous un Congrès entièrement républicain, le S&P 500 enregistre une hausse moyenne de 13,4% sur un an. Cela est souvent attribué à un environnement politique plus stable, favorisant les politiques probusiness.

Cependant, un Congrès divisé tend à surpasser cette performance, avec un rendement moyen de 17,2% sur un an. Ce scénario est bien perçu par les marchés, car il réduit les risques de changements politiques disruptifs, minimisant ainsi les effets potentiels de hausses d’impôts ou de régulations strictes.

Un tel blocage législatif favorise un cadre politique plus prévisible, ce qui a tendance à rassurer les investisseurs.

En effet, un Congrès divisé a........

© Les Affaires


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