Comment réagirait le marché s’il n’y avait pas de vainqueur avant quelques semaines?
EXPERT INVITÉ. Après avoir analysé les conséquences des victoires de Kamala Harris et de Donald Trump, nous nous focalisons aujourd’hui sur le 3e et dernier scénario possible : pas de vainqueur déclaré le 6 novembre. Si cela paraît assez improbable en Europe, aux États-Unis, c’est une éventualité à ne surtout pas sous-estimer. Synthèse et analyse.
Après quatre jours intenses de dépouillement, les médias américains avaient finalement annoncé la victoire du candidat démocrate Joe Biden en 2020, suite aux résultats décisifs de la Pennsylvanie, le samedi suivant à 17 h 25. Cet État clé avait permis au candidat de franchir le seuil des grands électeurs nécessaires pour accéder à la présidence, marquant ainsi la fin d’une campagne électorale particulièrement disputée et controversée. Confirmé comme le 46e président des États-Unis, Joe Biden à succéder à son prédécesseur dans un contexte national polarisé et chargé de défis majeurs, tant sur le plan économique que social. Cette annonce avait suscité des réactions passionnées à travers le pays, symbolisant pour beaucoup un tournant important dans l’histoire politique américaine. Ceci n’est qu’un maigre exemple d’un retard de l’annonce d’un nouveau président aux États-Unis.
Pour gagner l’élection, l’un des candidats doit obtenir une majorité absolue de grands électeurs, soit 270 sur 538.
Dans le cas rare d’une égalité 269-269 au sein du collège électoral, ce qui est théoriquement possible, mais hautement improbable (on peut citer l’égalité survenue en 1800 entre Thomas Jefferson et Aaron Burr), la Constitution américaine prévoit des dispositions pour déterminer la présidence.
Dans ce cas, la décision reviendrait à la Chambre des représentants des États-Unis nouvellement élue, où chaque délégation d’État, quelle que soit la taille de sa population, exprimerait un vote collectif. Un candidat aurait besoin de la majorité des délégations d’État, soit 26 voix, pour obtenir la présidence.
Actuellement, les républicains ont l’avantage de contrôler 26 délégations d’État, tandis que les démocrates en contrôlent 22 et que deux États ont des délégations divisées.
Parallèlement, le Sénat américain serait chargé d’élire le vice-président, chaque sénateur disposant d’une voix ; cela signifie que le président et le vice-président pourraient théoriquement appartenir à des partis opposés si des candidats différents obtenaient la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants.
Si la Chambre reste dans l’impasse et ne parvient pas à élire un président avant le jour de l’investiture, le vice-président élu par le Sénat assurera l’intérim jusqu’à ce que la Chambre parvienne à une conclusion.
Ce processus souligne à quel point les résultats des élections à la Chambre et au Sénat peuvent être déterminants en cas d’égalité au sein du collège électoral, ce qui pourrait influencer le résultat final de l’élection présidentielle.
L’exemple du 19e siècle!
L’élection présidentielle........
© Les Affaires
visit website