L’Europe ne nous «lâchera» pas avec les GES
ANAYSE ÉCONOMIQUE. Nos entreprises qui exportent en Europe et qui saluent le relâchement des efforts du Canada pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), à l’instar des États-Unis, risquent d’avoir une mauvaise surprise. À compter du 1er janvier, l’Union européenne taxera des produits importés qui contiennent trop de carbone via le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Bref, l’Europe ne nous «lâchera» pas avec les GES, pour paraphraser une citation célèbre du ministre de l’Environnement du Québec, Bernard Drainville.
La question de la taxation des importations des produits trop carbonés en Europe est cruciale pour les entreprises québécoises, alors qu’elles n’arrivent toujours pas à découpler la production de richesse et leur consommation absolue d’énergie, contrairement à celles en Ontario, aux États-Unis ou en Allemagne.
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Nos entreprises émettent encore beaucoup trop de GES, même si l’ensemble du secteur industriel au Québec a réduit ses émissions de 10% entre 1990 et 2022 (0,31% en moyenne par année), selon l’«État de l’énergie au Québec 2025», un rapport publié par la Chaire en gestion de l’énergie à HEC Montréal.
Certes, le MACF vise surtout les importations des économies émergentes très carbonées et la délocalisation de la production européenne vers des pays où les règles environnementales sont beaucoup moins strictes, comme la Chine ou l’Inde.
De plus, le mécanisme s’appliquera «initialement» qu’à un certain nombre de produits présentant un risque élevé de fuite de carbone, comme le fer et l’acier, le ciment, les engrais, l’aluminium, l’hydrogène et........





















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