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Voulez-vous vraiment être PDG d’une start-up?

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18.12.2025

EXPERT INVITÉ. Le rôle de PDG fait très souvent rêver.

Le titre sonne bien. Il impressionne à un souper. Il nourrit l’ego. On imagine la visibilité, les panels, les entrevues, le sentiment d’être «celui ou celle qui décide».

Jusqu’au jour où on l’est pour vrai.

Parce qu’une fois passé le titre LinkedIn, être PDG d’une start-up n’a rien de vraiment prestigieux. Ce n’est pas une récompense. Ce n’est pas un symbole de réussite. C’est une fonction. Et une fonction profondément inconfortable.

Dans la réalité, peu importe le nombre de cofondateurs, c’est toujours le PDG qui incarne l’entreprise. Aux yeux des clients, des employés, des investisseurs, c’est ta compagnie. Quand ça va bien, on te félicite. Quand ça va mal, on te regarde. Et souvent, on attend que tu aies toutes les réponses.

Alors oui, je comprends pourquoi plusieurs visent ce rôle. L’ambition pousse naturellement vers le sommet. Mais avant de courir après le titre, il faut se poser une question beaucoup plus honnête: aimez-vous réellement le travail que ce rôle exige?

Parce qu’être PDG de start-up, ce n’est pas diriger depuis un trône. C’est accepter d’occuper trois emplois à temps plein… en même temps.

Le premier rôle du PDG d’une start-up, c’est de vendre. Tout le temps. Même quand vous n’avez pas encore un produit fini. Votre job, c’est d’être le meilleur vendeur de votre entreprise, point final.

Cela veut dire: démarchage téléphonique, courriels, LinkedIn, événements, salons, rencontres clients… tous les jours, sans arrêt. Il faut convaincre des clients potentiels, mais aussi des distributeurs, des partenaires et........

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