Les bienfaits de l’agriculture d’hyperproximité
C’est par une journée printanière ensoleillée que Vincent Fluet nous accueille dans sa cour arrière, au cœur d’un quartier résidentiel de La Sarre. C’est ici qu’il a démarré il y a cinq ans Écobourgeons, un projet de maraîchage urbain écologique. Alors qu’il cultivait initialement ses légumes sous tunnel et avait l’ambition de les livrer à vélo, l’urbainculteur dispose aujourd’hui de serres et de chambres froides pour étirer la saison sous ces latitudes septentrionales.
«Mes cuisses n’auraient pas «toffé» La première année, je pense que j’avais 16 paniers. Rendu à 50, tu changes de concept», lance le fermier-cycliste en rigolant. Il montre les deux serres chauffées et automatisées qui lui permettent aujourd’hui de produire davantage de semis, dont des variétés très hâtives comme le gingembre, qu’il démarre sous des lampes installées dans le garage dès février.
Si l’ambition de la livraison à vélo n’a pas tenu la route très longtemps, la logique d’approvisionnement hyperlocal, elle, s’est davantage ancrée dans la philosophie de l’entreprise, mentionne l’agroéconomiste de formation, qui occupait au début le poste de chargé de projet en agroalimentaire à la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) d’Abitibi-Ouest. C’est d’ailleurs sous sa gouverne que l’initiative Manger local Abitibi-Ouest a vu le jour.
Pierre-Paul Rocheleau, dont la Ferme est située à un jet de pierre de la ville de La Sarre, a reçu des plants d’asperges qu’il implante dans une portion de son jardin depuis quelques années.
«Initialement, c’était parce que personne en Abitibi-Ouest ne faisait de paniers de légumes alors........
© Les Affaires
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