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Ceux qui reprochent à l’école de ne pas savoir vivre avec son temps vont devoir se taire. A Genève, un établissement primaire de Bernex nous offre un exemple d’audace progressiste tout à fait confondant. Les parents ont reçu un courrier de la direction dont l’intitulé à lui seul témoigne d’une originalité folle: «Changement de concept de la Fête des mères». Car de nos jours, la maternité ne repose plus que partiellement sur une réalité objective. C’est plutôt une idée, sujet à débat.

Les parents des élèves, qu’on imagine ravis, ont donc découvert que pour être conforme à «l’inclusion des genres et à l’égalité homme-femme», décision a été prise de ne plus fêter les mamans, mais «les gens qu’on aime». Saluons d’abord l’effort mis à retirer aux femmes l’unicité du caractère de mère au nom de l’égalité. Inclinons-nous ensuite devant la vastitude des champs du possible que la biologie jusqu’ici nous refusait. Car si la mère d’un élève est un homme qui fut enceint, ou un panda, ou un chou – puisqu’on a longtemps fait croire aux enfants qu’ils naissaient dans ces crucifères –, ces créatures doivent aussi avoir droit au collier de boutons et aux fleurs en pâte à sel. Des bricolages qui, Dieu merci, ne sont pas remis en question par les pédagogues de la campagne genevoise.

QOSHE - A Genève, Noël aura lieu entre le 20 décembre et le 17 janvier - Laure Lugon Zugravu
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A Genève, Noël aura lieu entre le 20 décembre et le 17 janvier

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20.04.2024

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