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À la recherche du troisième Monsieur Non

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20.12.2025

La vie politique québécoise impose régulièrement aux chefs de nos deux grandes familles politiques un fardeau singulier. Ils doivent non seulement guider leurs formations vers le pouvoir, ce qui n’est jamais une mince affaire, mais aussi se préparer à dominer un débat existentiel : être ou ne pas être.

Le vide laissé par la démission de Pablo Rodriguez n’est donc pas banal. Cinq chefs de parti se battront en 2026 pour susciter l’adhésion. Deux seulement seront appelés à incarner, ensuite, le destin d’un peuple.

La difficulté est inégalement répartie entre les camps. Pour le chef du Oui, il s’agit de faire partager son projet d’avenir à un électorat rétif. Il doit combattre ce que le cinéaste Denys Arcand a fameusement diagnostiqué comme le choix du « confort et de l’indifférence », ce que Gérald Godin a formidablement appelé le « mégoût de l’aventure ».

C’est frustrant, bien sûr. Mais de René Lévesque à Paul St-Pierre Plamondon, aucun des chefs péquistes n’a douté du mérite de son projet. Le mot « indépendance » porte en lui sa propre valeur, sa propre noblesse, sa propre promesse. Il est logé près du mot « liberté » et ouvre les vannes d’une émotion réelle, porteuse. Chaque candidat à la direction du Parti québécois rêve d’être celui, ou celle, qui mènera ce combat à son aboutissement. Ce n’est pas une........

© Le Devoir