Après nous, le déluge!
Chrystia Freeland, le bras droit du premier ministre Justin Trudeau, a remis sa démission lundi dernier. Dire que cela a provoqué une tempête politique est un euphémisme. M. Trudeau a tenté d’envoyer Mme Freeland à l’abattoir des ministres au nom de son propre budget profondément impopulaire. Pire encore, M. Trudeau lui a annoncé qu’il allait la remplacer par Mark Carney, le parrain de son fils. Pour des raisons de survie politique, Justin Trudeau était visiblement prêt à parachuter Chrystia Freeland hors du cabinet à tout moment. Cette dernière a simplement décidé de prendre la situation en main.
Mme Freeland constitue une grande menace pour le premier ministre Trudeau, puisque c’est la personne la plus susceptible de le remplacer comme leader du Parti libéral du Canada (PLC). Elle dépasse non seulement son patron en matière de compétences et d’expérience, mais également en raison de son impressionnant réseau, au Canada et à l’étranger. Elle est aussi la pièce maîtresse de la force libérale dans les circonscriptions de la grande région de Toronto, cruciales à toute victoire du PLC.
Bien que le poste de ministre des Finances soit d’une importance capitale, c’est également une fonction politiquement vulnérable. D’autant que le premier ministre Trudeau est bien connu pour ses stratagèmes et ses manœuvres de division — tant au sein de la population canadienne que de son propre caucus.
Pas étonnant, donc, que Justin Trudeau ait maintenu Chrystia Freeland dans la position difficile qui fut la sienne toutes ces années. Le poste de ministre des Finances vient avec........
© Le Devoir
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