Monsieur le Premier Ministre, je vous écris durant la première journée très froide de l’hiver. Des haltes-chaleur sont ouvertes, y compris dans mon quartier. Une bonne chose ! De partout fusent des appels aux dons. C’est la guignolée des médias jusqu’à la fin du mois. Cette mobilisation collective est noble et j’y souscris. Mais elle ne peut me faire oublier que le Québec manque à ses devoirs face à la montée de la précarité, de la pauvreté et de l’itinérance.

Si je m’adresse à vous, c’est que, dans mon esprit, un premier ministre doit nous inspirer en matière de solidarité sociale. Je pense que vous êtes responsable d’insuffler un désir collectif, dans la population québécoise et chez les décideurs économiques, de construire un Québec de compassion, de bienveillance, mais surtout de justice pour toutes et pour tous.

Ce souci de justice, je le décèle de moins en moins dans vos orientations politiques.

Je vous ai connu plus bienveillant, plus ouvert à accueillir des propositions qui améliorent vraiment le sort de nos compatriotes les plus vulnérables.

Vous prenez actuellement des décisions qui menacent les droits et les conditions de vie des plus malchanceux d’entre nous. Au Québec, ça n’est pas comme ça qu’on veut vivre !

Si je me permets, de ma retraite active, de vous écrire cela, c’est que je suis inquiète, troublée et, je l’avoue, parfois fâchée. Pourquoi ? À cause de la légèreté avec laquelle certains de vos ministres et vous-même discourez ces temps-ci sur les plus vulnérables d’entre nous : les........

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