Depuis le 10 décembre 2015, plus de 30 000 Québécois ont fait le choix libre et éclairé de l’aide médicale à mourir (AMM) pour leur propre fin de vie.

Ce qui représente dans la dernière année 7,9 % des décès annuels, soit plus que partout ailleurs au Canada et dans le monde. Le 10e anniversaire de l’introduction de ce soin est l’occasion de constater qu’il répond plus que jamais à un réel besoin, et aussi d’examiner les particularités du Québec qui expliquent cet écart.

Nous avons eu au Québec de 2009 à 2014 un grand débat de société sur cet enjeu qui a abouti à l’adoption le 5 juin 2014 de la Loi concernant les soins de fin de vie, à 81 % des voix parlementaires.

Démarche transpartisane des députés, saluée par tous les observateurs comme un remarquable exemple d’exercice démocratique réussi. Ce qui n’est pas le cas du reste du Canada (ROC) qui s’est vu imposer l’AMM par la Cour suprême en février 2015 avec son jugement unanime, l’arrêt Carter.

Le Québec s’était donné 18 mois de préparation pour la mise en œuvre de l’AMM qui a débuté le 10 décembre 2015. Ce qui n’a pas été le cas du ROC.

Après........

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