La prévention, parent pauvre du domaine de la santé
Au début du siècle, lorsque les premières écoles de santé publique ont vu le jour aux États-Unis, convaincre les gouvernements de financer ce nouveau champ n’allait pas de soi. Pourquoi ? Parce qu’en santé publique, on ne peut pas mettre un visage sur les vies sauvées. La prévention n’offre pas de moments spectaculaires. Aucun enfant ne vient dire : « Grâce à l’air non pollué, je suis encore en vie. » Aucun parent ne peut raconter comment l’absence d’épidémie lui a permis de voir sa fille grandir en santé.
À l’inverse, la médecine clinique peut offrir des images fortes : un patient incapable de monter un escalier, au bord de l’infarctus, qui, après un quadruple pontage, joue au tennis avec ses enfants. Voilà le genre d’histoires qui nous marquent et marquent les politiciens qui favorisent le financement de la médecine clinique.
Malheureusement, les succès sont invisibles en santé publique. On ne peut pas identifier les personnes qui seraient décédées sans vaccination, sans eau potable ou sans contaminants.
Les bénéfices de la santé publique sont enfouis dans des statistiques. Par contre, les échecs sont complètement visibles en santé publique. L’épidémie récente de rougeole au Canada, avec plus de 5000........





















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