Devoir de vigilance : comment sous couvert d’une « Table ronde », TotalEnergies tente de s’exonérer de ses responsabilités
Quatre groupes, dont le français TotalEnergies, se sont rapprochés du cabinet de conseil états-unien Teneo pour fonder une « Table ronde pour la compétitivité », chargée de la mise à mort du « devoir de vigilance », révèle Mediapart. L’alliance aurait, selon des documents internes, coordonné des opérations de lobbying auprès d’élus comme de gouvernements à l’échelle de l’Union européenne.
Le Parlement européen a voté, jeudi 13 novembre, le premier « Omnibus » appuyé par la Commission européenne et les lobbies industriels. Poussé par une alliance des parlementaires de droite et d’extrême droite, ce texte s’attaque au « devoir de vigilance » des grandes entreprises, leur laissant le champ libre pour violer les droits humains et poursuivre le dérèglement climatique.
Il limite notamment le champ d’application du « devoir de vigilance » aux entreprises de plus de 5 000 salariés, supprime l’obligation de rompre toute relation commerciale avec un partenaire en infraction avec la directive. Il permet aussi d’abroger la responsabilité civile européenne, grâce à laquelle les victimes pouvaient demander justice.
Un tournant majeur, catastrophique pour l’environnement, qui a dû réjouir la « Table ronde pour la compétitivité », alliance des groupes industriels états-uniens ExxonMobil, Chevron, Dow Chemical avec le français TotalEnergies, sous la supervision de Teneo, entreprise de conseil basée........





















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