En cette fin d’année qui n’a pas été très réjouissante, tant au niveau national qu’international, je souhaiterais apporter une petite touche de bonheur et d’optimisme. Il est en effet important pour la santé de conserver des perspectives positives et l’espoir d’un avenir meilleur, car, comme le dit l’adage, « l’espoir fait vivre ».

Je citerai tout d’abord ma camarade secrétaire générale de la CGT santé et action sociale du Loiret, qui vient de gagner en cassation le procès intenté par une directrice d’Ehpad au motif d’une mention diffamatoire dans un tract. Tract qui ne faisait que souligner les conditions d’accueil déplorables des résidents dans cet établissement. Malgré le soutien de sa hiérarchie, notamment de l’ARS, cette fonctionnaire, qui a bénéficié dans le cadre de cette procédure judiciaire de la protection fonctionnelle, c’est-à-dire la prise en charge des frais de justice par son administration, a définitivement perdu.

Autre très bonne nouvelle, la censure par le Conseil constitutionnel, le 21 décembre, de la mesure prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale de 2024 concernant les contrôles des arrêts de travail par les employeurs. Il s’agissait plus précisément de suspendre automatiquement le versement des indemnités journalières par la Sécurité sociale dans le cas où un médecin diligenté par l’entreprise concluait à un arrêt injustifié du salarié.

Le Conseil constitutionnel considère que si son incapacité de continuer ou reprendre le travail « en raison de son état physique ou mental » a été constatée par un médecin, toute personne a le « droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ». Nous revenons ainsi au mécanisme antérieur qui permet à l’employeur de demander une vérification à un médecin qui, s’il juge qu’il y a abus, transmet au service de contrôle de l’assurance-maladie, auquel revient la décision de suspendre ou pas les indemnités journalières.

Il semblait en effet inconcevable que l’employeur dispose d’un tel pouvoir. Qui plus est, même ce mécanisme est sujet à controverse, car il oppose les décisions contradictoires de deux médecins, ce qui remet en cause un principe essentiel en médecine qui est l’indépendance professionnelle du praticien.

Enfin, dernier petit bonheur lors d’une récente intervention du Samu : il s’agit d’un homme de 35 ans qui a fait un arrêt cardiaque brutal dans une salle de sport. Un des témoins entame immédiatement un massage cardiaque. Les pompiers arrivés les premiers sur les lieux mettent en place un défibrillateur qui administre un choc électrique au patient qui reprend un pouls avant l’arrivée du Samu.

Le médecin constate une reprise de la respiration et un réveil du patient qui est transféré rapidement dans un centre spécialisé de cardiologie. Aux dernières nouvelles, il va beaucoup mieux et devrait pouvoir sortir de l’hôpital sans séquelles.

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QOSHE - Petits cadeaux de Noël - Christophe Prudhomme
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Petits cadeaux de Noël

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25.12.2023

En cette fin d’année qui n’a pas été très réjouissante, tant au niveau national qu’international, je souhaiterais apporter une petite touche de bonheur et d’optimisme. Il est en effet important pour la santé de conserver des perspectives positives et l’espoir d’un avenir meilleur, car, comme le dit l’adage, « l’espoir fait vivre ».

Je citerai tout d’abord ma camarade secrétaire générale de la CGT santé et action sociale du Loiret, qui vient de gagner en cassation le procès intenté par une directrice d’Ehpad au motif d’une mention diffamatoire dans un tract. Tract qui ne faisait que souligner les conditions d’accueil déplorables des résidents dans cet établissement. Malgré le soutien de sa hiérarchie, notamment de l’ARS, cette fonctionnaire,........

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