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Cette majorité présidentielle qu’Emmanuel Macron n’a plus (en plus d’avoir perdu sa majorité parlementaire)

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10.07.2024

Emmanuel Macron se trouve-t-il politiquement affaibli après ces législatives vis-à-vis de l’opinion ?

Jean-Eric Schoettl : Les Français n’ont pas compris les motifs de cette dissolution surprise conduisant à des élections en plein été, en plein Euro de foot, en pleine préparation des JO… Elections dont les résultats, qui plus est, leur faisaient peur. Ils n’ont pas du tout été convaincus par l’idée que cela allait « clarifier » le paysage politique.

Leur scepticisme était fondé, car, comme la suite l’a prouvé, le paysage politique n’est pas du tout clarifié. Il a été au contraire obscurci, notamment par la suite de mots d’ordre contradictoires émanant du camp présidentiel depuis le 9 juin : d’abord « non aux extrêmes », puis « tout sauf le RN, même LFI », puis enfin : « nous ne gouvernerons jamais avec LFI ». Cette assemblée ingouvernable achève de les inquiéter. C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que des élections législatives privent un Président de majorité, sans qu’aucun autre camp ne devienne majoritaire. La recherche d’une grande majorité présidentielle, allant des communistes aux LR, les laisse incrédules. Les Français craignent aussi un gouvernement instable et ses conséquences sur leur vie quotidienne : que les problèmes qui les préoccupent soient encore moins bien traités qu’auparavant, que la situation socio-économique se dégrade et que les troubles à l’ordre public se multiplient.

Nos compatriotes en ont voulu au Président d’avoir pris une mesure anxiogène à laquelle ils ne pouvaient attribuer de « raison raisonnable ». Au premier tour au moins, ils ont donc reformulé ainsi la question posée : : « Vous m’avez désavoué le 9 juin. Je vous donne une chance de vous ressaisir. Retirez-vous ce désaveu ? ». En le privant de majorité, même relative, ils ont répondu non.

Ceci dit, le sens général du vote des Français est différent entre les premier et second tours des législatives : au premier ils ont répondu non à Emmanuel Macron ; au second ils ont répondu non au RN.

A-t-il perdu sa légitimité........

© atlantico


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