Les Canadiens ont été actifs durant la pause du match des étoiles. Comme l’équipe était alors à 10 points d’une place en séries éliminatoires, Kent Hughes n’a pas hésité à procéder à une transaction.

Je comprends la décision du directeur général d’avoir échangé Sean Monahan. Connaissant sa valeur sur le marché, Hughes a sauté sur l’occasion lorsqu’il s’est fait offrir le prix qu’il exigeait pour ses services.

Ce premier choix pourrait lui permettre d’aller chercher un actif au repêchage, profitant du fait que des équipes seront coincées par le plafond salarial. Hughes devra bien jouer ses cartes, comme il l’a fait jusqu’à maintenant.

Avec le processus de reconstruction en cours, j’aurais aimé que les Canadiens jouent des matchs importants en mars, mais comme ça n’arrivera pas, Hughes et Jeff Gorton ont agi.

C’est certain que le départ de Monahan est décevant pour les joueurs. Ce sont eux qui sont sur le chantier de construction et ce sont tous des compétiteurs qui veulent gagner. C’est la même chose pour Martin St-Louis.

L’entraîneur-chef utilisait Monahan à toutes les sauces. Que ce soit en avantage numérique, à court d’un homme ou à forces égales, le vétéran faisait toujours bien paraître ses coéquipiers, en plus d’être très efficace dans les cercles de mises en jeu. Bref, c’était une pièce maîtresse du CH.

Perdre un coéquipier de cette importance, ce n’est jamais agréable, mais il faut que les joueurs se servent de l’héritage laissé par Monahan. J’espère que les jeunes comme Cole Caufield, Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle mettront en application ce qu’ils ont appris de lui. C’est justement ce qu’ils ont accompli dans le premier match sans lui, mardi.

Maintenant que les dirigeants ont hissé le drapeau blanc, le noyau de jeunes a le mandat, d’ici la fin de la saison, d’apprendre à devenir des leaders, chacun à sa façon. Il y a plusieurs manières de démontrer du leadership. Ça peut se manifester autant sur la glace que dans le vestiaire.

Ce n’est pas impossible que Monahan revienne à Montréal la saison prochaine. Cependant, à son âge (29 ans), il préfèrera certainement jouer pour une équipe ayant des chances de faire un bon bout de chemin en séries.

Mais une chose est sûre, il faudra le payer beaucoup plus cher. Plusieurs directeurs généraux le prendraient dans leur équipe demain matin, mais ils n’ont pas tous l’argent nécessaire pour l’acquérir.

De son côté, Hughes suit son plan de reconstruction en misant sur les jeunes. Je le comprends, mais je ne suis pas un grand fan de ça, principalement parce qu’il n’y a aucune garantie de succès. Tellement d’impondérables peuvent survenir dans une saison.

Le processus peut être long et pénible. Parlez-en aux partisans des Sabres et des Sénateurs, qui patientent depuis des années.

Pour réussir une reconstruction, ça prend aussi de la chance pour que toutes les pièces tombent en place au même moment.

Par ailleurs, la tradition se poursuivra cette semaine, alors que les Canadiens joueront deux matchs en après-midi durant le week-end du Super Bowl.

Lorsque j’étais entraîneur, j’adorais ça. Je pense que les joueurs aussi. Ils ont moins de choses à penser qu’en temps normal. Leur routine est simplifiée : ils se lèvent, ils mangent, ils vont à l’aréna et ils rentrent souper à la maison. Le dimanche, la seule différence est qu’ils se réunissent après le match pour regarder le Super Bowl.

En plus, il y a toujours une ambiance spéciale dans le Centre Bell avec tous les enfants dans les gradins.

Ces ingrédients font en sorte que c’est un week-end différent des autres et apprécié de tous.

QOSHE - Plan et processus sont des mots à la mode - Michel Therrien
menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

Plan et processus sont des mots à la mode

12 3
08.02.2024

Les Canadiens ont été actifs durant la pause du match des étoiles. Comme l’équipe était alors à 10 points d’une place en séries éliminatoires, Kent Hughes n’a pas hésité à procéder à une transaction.

Je comprends la décision du directeur général d’avoir échangé Sean Monahan. Connaissant sa valeur sur le marché, Hughes a sauté sur l’occasion lorsqu’il s’est fait offrir le prix qu’il exigeait pour ses services.

Ce premier choix pourrait lui permettre d’aller chercher un actif au repêchage, profitant du fait que des équipes seront coincées par le plafond salarial. Hughes devra bien jouer ses cartes, comme il l’a fait jusqu’à maintenant.

Avec le processus de reconstruction en cours, j’aurais aimé que les Canadiens jouent des matchs importants en mars, mais comme ça n’arrivera pas, Hughes et Jeff Gorton ont agi.

C’est certain que le départ de Monahan est décevant pour les........

© TVA Sports


Get it on Google Play