Schizophrénie agricole: subventionner ou moraliser, il faut se décider
Chaque lundi, l'essayiste Nicolas Jutzet propose une chronique pour mieux comprendre pourquoi nous aimons la liberté, et comment elle peut nous aider à répondre aux défis contemporains. S'abonner à la newsletter
En 1848, l’essayiste français Frédéric Bastiat imagine une circulaire fictive qu’il publierait s’il était nommé ministre de l’Agriculture. Elle est d’une actualité criante, à l’heure des révoltes agricoles qui traversent l’Europe et dénoncent les monstres bureaucratiques auxquels les agriculteurs font face: «Un heureux hasard m’a suggéré une pensée qui ne s’était jamais présentée à l’esprit de mes prédécesseurs; c’est que vous appartenez comme moi à l’espèce humaine. Vous avez une intelligence pour vous en servir, et, de plus, cette source véritable de tous progrès, le désir d’améliorer votre condition.»
Avec cette dénonciation de la bureaucratie infantilisante des politiques agricoles, Bastiat pose une........
© Le Temps
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