Réparer ses dégâts
S’il y a une critique qui revient sans cesse à propos du gouvernement du premier ministre Justin Trudeau, c’est qu’il met trop l’accent sur les annonces et pas assez sur la mise en oeuvre des programmes qui en découlent. C’est un gouvernement qui néglige de façon quasi systématique les conséquences inattendues de ses initiatives, se concentrant plutôt sur le message qu’il souhaite envoyer à certaines clientèles politiques visées. Il ne semble pas apprendre de ses erreurs, ou, quand il le fait, il est trop tard pour réparer les dégâts déjà causés.
La preuve de cela demeure sa gestion du système canadien d’immigration. Faisant jadis l’envie du monde entier, ce système était fondé sur des critères de sélection précis permettant au Canada de classer des demandeurs pour que seuls les plus qualifiés parmi eux obtiennent la résidence permanente, peu importe leur pays d’origine. Les libéraux avaient déjà commencé à déroger à ce principe avant la pandémie en créant des exceptions pour certaines catégories d’immigrants. À partir de 2021, toutefois, le gouvernement Trudeau a complètement chamboulé le système en rehaussant les seuils d’immigration permanente et temporaire afin de doper la croissance économique et de combler la pénurie de travailleurs dans certains secteurs de l’économie.
Non seulement le Canada allait accepter davantage de résidents permanents — en fixant une cible de 500 000 en 2025 —, mais ces derniers allaient de plus en plus provenir de........
© Le Devoir
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