La tournée québécoise qu’a effectuée cette semaine le chef conservateur Pierre Poilievre ne laisse guère de doute. Le Parti conservateur du Canada (PCC) s’est lancé à la conquête des circonscriptions du Bloc québécois dans les régions de la province où les messages de M. Poilievre sur le coût de la vie, sur l’immigration et sur l’économie semblent trouver preneur. Les troupes de M. Poilievre ne se contentent plus de protéger les acquis dans la région de Québec ; elles nourrissent des ambitions bien au-delà de leurs neuf sièges actuels.

Le « Bloc-Libéral » — comme M. Poilievre appelle dorénavant la formation menée par Yves-François Blanchet — est dans le collimateur du PCC comme jamais depuis la création de ce parti, né de la fusion en 2003 entre le Parti progressiste-conservateur et l’Alliance canadienne. « Le Bloc-Libéral a voté 188 fois pour garder Justin Trudeau au pouvoir, a déclaré M. Poilievre en entrevue mardi à Radio-Canada. Il a voté pour les 500 milliards de dollars de dépenses bureaucratiques, inflationnistes et centralistes de Justin Trudeau. Ils votent pour l’augmentation des taxes sur les gains en capital, pour la hausse des taxes sur l’essence, pour amener plus de taxes dans les poches de Justin Trudeau et le fédéral. Donc c’est ou le Bloc-Libéral, ou les conservateurs du gros bon sens. C’est ça, le choix, pour les Québécois. »

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