Les derniers jours de Justin Trudeau
« Le Parti libéral est fort et uni », a affirmé cette semaine le premier ministre Justin Trudeau, peu de temps après que plus d’une vingtaine de ses députés lui eurent formellement demandé de céder sa place. La demande est venue à l’occasion d’une réunion tendue qui a permis d’exposer les divisions au sein du caucus libéral. « Fort et uni » ne décrit certainement pas fidèlement l’état de la formation politique de M. Trudeau, laquelle est au plus bas dans les sondages, en plus d’être à court de donateurs et au bord d’une mutinerie.
Le malaise qui règne dans les rangs libéraux est réel et grandissant. Certains ministres ont beau jurer fidélité au chef, les députés d’arrière-ban savent pertinemment que M. Trudeau est devenu un boulet pour son propre parti. L’antipathie de l’électorat canadien à son égard semble avoir dépassé un point de non-retour. C’est lui, le problème.
À la sortie de la réunion du caucus mercredi, la députée de Pontiac, Sophie Chatel, a déclaré que M. Trudeau se devait de « réfléchir au cours des prochains jours ». « Il faut prendre le temps, avait-elle fait valoir, parce que c’est l’avenir de notre pays, l’avenir de notre parti, qui est en jeu ». Or, la « décision » du premier ministre n’a pas tardé. Interrogé le lendemain — lors d’une conférence de presse sur........
© Le Devoir
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