Lors du dépôt du budget fédéral en avril dernier, les stratèges libéraux avaient fixé comme objectif ambitieux d’effacer l’avance des conservateurs dans les sondages avant les prochaines élections. Ils comptaient sur le budget de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, pour regagner l’appui des jeunes qui avaient massivement abandonné le Parti libéral du Canada. Le titre du budget — Une chance équitable pour chaque génération — en disait long sur la stratégie des libéraux visant à sortir leur parti de la dèche.

La mesure phare du budget de Mme Freeland fut une hausse du taux d’inclusion des gains en capital, augmentant la proportion de tels gains assujettis à l’impôt fédéral. Mme Freeland en avait fait une question d’équité fiscale, en insistant pour dire que cette mesure ne toucherait que 0,13 % des contribuables chaque année, soit les ultrariches du pays.

« J’aimerais également demander au 1 % [les plus riches] — en fait 0,13 % — de considérer ce qui suit : dans quelle sorte de Canada souhaitez-vous vivre ? avait-elle dit dans un discours en juin dernier. Dans un pays où les mieux nantis vivent dans le luxe, mais dans des quartiers protégés, derrière des clôtures toujours plus hautes, en se tournant vers des soins de santé et des avions privés........

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