Ça vole bas
Lorsque Jean-Yves Duclos s’est présenté comme candidat libéral pour la première fois, en 2015, l’ancien professeur d’économie de l’Université Laval ne croyait pas beaucoup en ses chances de gagner. Les libéraux n’avaient pas remporté la circonscription de Québec depuis 1980, lors du raz-de-marée de Pierre Trudeau. Le Québec avait alors envoyé 74 députés libéraux à Ottawa à la veille du premier référendum sur la souveraineté. La circonscription est par la suite devenue un fief du Bloc québécois, avant de tomber aux mains du Nouveau Parti démocratique (NPD) lors de la vague orange de 2011. Tout le monde s’attendait à une lutte à deux entre le Bloc et le NPD en 2015. On a plutôt assisté à une lutte à quatre. M. Duclos s’est faufilé devant ses adversaires et a gagné le siège avec 28,9 % des voix.
Le nouveau député de Québec était une grosse prise pour les libéraux de Justin Trudeau. Les recherches de M. Duclos ont contribué à l’élaboration de la promesse libérale d’annuler la décision du gouvernement conservateur de Stephen Harper de faire passer l’âge de la retraite à 67 ans. Ses écrits avaient aussi convaincu les libéraux de remplacer la Prestation universelle pour la garde d’enfants par la nouvelle Allocation canadienne pour enfants, beaucoup plus généreuse, celle-là.
M. Trudeau avait confié à M. Duclos la........
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