L’IA générative est une dystopie antidémocratique
Alors que le premier cycle de folie associé à l’émergence de l’intelligence artificielle générative est terminé, et que ses promoteurs ont été désignés « personnalité de l’année » cette semaine par le magazine Time1, il me semble nécessaire de faire un retour sur cette technologie et de nous poser une question toute simple : l’IA est-elle compatible avec nos régimes démocratiques ?
Dans les dernières semaines, j’ai entamé un cycle de lectures intense pour me plonger dans l’univers idéologique des grands promoteurs du monde de l’IA, notamment Sam Altman, le cofondateur d’OpenAI qui a lancé ChatGPT en novembre 2022, mais aussi l’investisseur Peter Thiel et le philosophe Nick Bostrom.
J’en retiens que tous ces acteurs sont profondément mal à l’aise avec l’idée même de vivre dans un régime basé sur la démocratie et l’égalité des chances.
Ces derniers sont plutôt coincés dans diverses contradictions liées soit à l’accélération des flux financiers, soit à la décélération de leur propre humanité face au péril du vieillissement.
Prenons l’exemple d’OpenAI, l’entreprise qui a réussi à propulser l’intelligence artificielle générative. Lorsqu’on parcourt des livres comme l’excellent Empire of AI de Karen Hao, on se rend compte que l’intelligence artificielle générative n’a pas triomphé grâce au génie de ces créateurs ni par la force de ses découvertes........





















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