Le fait de ne pas offrir de formation en français et de soutien à l’emploi suffisants aux Québécois d’expression anglaise a un coût astronomique pour la province, estime Nicholas Salter.

L’économie québécoise perd plus d’un milliard de dollars par an en raison de l’exclusion de ses travailleurs d’expression anglaise de la pleine participation au marché du travail.

Il s’agit de l’un des constats préoccupants d’une nouvelle étude1 commandée par la Table ronde sur l’emploi provincial (PERT). Notre analyse révèle que les Québécois d’expression anglaise sont presque deux fois plus exposés d’être au chômage que les francophones – soit 9 % contre 5 % – et qu’ils gagnent en moyenne 12 % de moins, même après avoir tenu compte de l’âge, du niveau d’éducation et du lieu de résidence.

Réduire cet écart n’est pas seulement une question d’équité : c’est une nécessité pour assurer l’avenir économique du Québec.

À l’heure où la province fait face à des droits de douane punitifs imposés par les États-Unis, à un retard de productivité et au vieillissement de sa population, elle n’a pas les moyens de négliger les compétences de dizaines de milliers de travailleurs qualifiés.

Pourtant, le Québec continue de sous-investir dans les programmes qui leur permettraient de contribuer pleinement et de réaliser leur........

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