Récemment, lors du sommet du G20 à Johannesburg, Mark Carney a affirmé que la politique étrangère canadienne « n’est pas féministe ». En tant que travailleuse humanitaire, cela me heurte. Pas seulement parce que la phrase est lourde de sens dans le contexte actuel, mais parce qu’elle révèle une incompréhension du rôle réel d’une politique étrangère féministe.

Pour celles et ceux qui en voient les effets sur le terrain, cette approche n’est ni symbolique ni théorique. Elle protège. Elle prévient. Elle sauve des vies.

Dans les crises humanitaires, les femmes et les filles ne sont jamais simplement touchées. Elles sont ciblées. Les viols utilisés comme arme, les mariages forcés qui se multiplient lorsque les familles fuient, les cliniques médicales détruites qui laissent les femmes enceintes sans soins.

Dans ces contextes, l’absence d’une réponse pensée pour elles n’est pas un détail administratif. C’est un risque vital.

Quand un pays donateur adopte une politique étrangère féministe, cela change la manière même dont........

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