Publié ce jeudi 11 décembre, le Baromètre 2024 de Santé publique France intègre pour la première fois la situation socio-économique des répondants. Une évolution majeure qui révèle, chiffres à l’appui, des écarts massifs entre classes sociales dans tout le pays.

L’édition 2024 du Baromètre de Santé publique France marque un tournant. Pour la première fois, l’enquête intègre la position sociale et les conditions socio-économiques des répondants. Jusqu’ici, « il y avait des manques cruels dans le recueil de données sociales », une « absence » qui empêchait de mesurer réellement les écarts, souligne Stéphanie Vandentorren, coordinatrice du programme Inégalités sociales de santé. Cette nouvelle édition, menée auprès de plus de 35 000 personnes, permet donc « de produire des données inédites ».

« Historiquement, on considérait la santé comme relevant uniquement du système de santé », explique la coordinatrice. Tout ce qui relève des conditions de vie — revenus, diplômes, logement, exposition à la précarité — était peu pris en compte. Or

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