Entre copains de la Macronie et apôtres de la Sarkozie : le pedigree des nouveaux ministres du gouvernement Barnier
Plus de deux semaines après avoir été nommé premier ministre, ce n’est pas Michel Barnier qui a annoncé son gouvernement mais BFM TV. Dans les rangs de l’exécutif, beaucoup de représentants de la droite la plus dure et réactionnaire.
Ce nouveau gouvernement a comme un air de retour de morts-vivants. Après la nomination de Michel Barnier en tant que premier ministre, figure des « Républicains », l’annonce de son gouvernement acte définitivement un retour en Sarkozie. Tour d’horizon de ces nouveaux ministres qui fleurent l’ancien monde.
Le nouveau ministre de l’Intérieur préfère les barrages de police au barrage républicain. Lors du second tour de l’élection présidentielle en 2022, comme la plupart des « Républicains », Bruno Retailleau s’enfermait dans le « ni ni » en justifiant : « Je voterai blanc car la droite n’est pas soluble dans le macronisme ». En revanche, le macronisme est soluble dans la droite de Michel Barnier.
Avec Laurent Wauquiez, celui qui était alors chef des Républicains au Sénat, a fait une offre de service en juillet sous la forme d’un « pacte législatif » composé de treize textes. Dans le futur dispositif, ce proche de François Fillon sera un poids lourd car le Sénat, où LR domine, sera la chambre d’appui de l’exécutif.
À ce poste, il pourrait également durcir la répression des manifestations. En 2016, il proposait une loi pour permettre une interdiction administrative de manifester aux personnes connues des services de police pour « faits de violence sur la voie publique ».
Il est la soi-disant « caution de gauche » de ce gouvernement de droite conservatrice. Ancien député PS de l’Isère de 1988 à 2010 et rapporteur général du budget de 1997 à 2002, l’ancien maire de Seyssins (Isère) est reconnu pour son expertise en matière de finances publiques, mais pas pour ses compétences juridiques (si ce n’est qu’il possède un diplôme de droit public).
À 72 ans, Didier Migaud a ainsi dirigé la Cour des comptes pendant dix ans, avant de prendre la tête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique en janvier 2020. Un expert des chiffres qui devra composer avec la baisse annoncée du budget alloué à la justice.
Geneviève Darrieussecq fait partie des soldats de la Macronie qui retrouvent un ministère. Ancienne secrétaire d’État et ministre déléguée, porteuse tour à tour du portefeuille des armées, des anciens combattants, puis des personnes handicapées, elle va désormais s’occuper de la Santé.
Un domaine ciblé par les apôtres de la réduction des dépenses publiques. Membre du Modem, elle fait partie des rares membres du camp présidentiel à avoir un parcours d’élue locale : elle a été conseillère régionale d’Aquitaine en 2004 puis est devenue maire de Mont-de-Marsan (Landes) en 2008.
La maire du VIIe arrondissement de Paris est devenue, en début........
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