« Décivilisation », « Français de papier »..: avec Bruno Retailleau à l’Intérieur, la rhétorique d’extrême droite entre au gouvernement
Coutumier, depuis près de trente ans, de sorties xénophobes sur l’immigration et l’islam, le Vendéen, nouveau ministre de l’Intérieur, est le symbole de l’entente cordiale entre la droite et son extrême.
C’est le ministre « parfait ». Parfait pour s’assurer le soutien de l’extrême droite. L’adjectif a même été choisi par Éric Ciotti, lundi sur RTL, pour qualifier la nomination de Bruno Retailleau, à l’Assemblée. Comme le RN, celui qui quittera « Les Républicains » (LR) le 1er octobre fustige dans le discours la composition du gouvernement mais assure qu’il ne votera pas de « censure au préalable ».
Cela dit bien ce que représente Bruno Retailleau dans ce nouvel exécutif. Un gage envoyé par Michel Barnier et Emmanuel Macron à l’extrême droite, à qui ils ont choisi de donner les clés de leur avenir. Le président de la République et son premier ministre ont ainsi nommé, avec l’ex-président du groupe LR au Sénat, le poids lourd politique (le seul, d’ailleurs, à faire son entrée au gouvernement) le plus à droite de l’échiquier politique hors RN et alliés.
À remonter le fil de la carrière de Bruno Retailleau, il est même difficile de le distinguer de l’extrême droite. Elle commence dans sa Vendée natale, à la fin des années 1980, lorsque l’économiste de formation intègre le Mouvement pour la France, le parti de Philippe de Villiers, dont il deviendra le « fils spirituel », selon les mots de l’ancien candidat à la présidentielle.
Aux côtés de celui-ci, avec lequel il partage les idées réactionnaires et l’héritage antirévolutionnaire, Bruno Retailleau participe à la création du Puy du Fou, parc qui diffuse une vision révisionniste, fantasmée et ultracatholique de l’histoire de France. Le nouveau ministre de l’Intérieur y fut........
© L'Humanité
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