Echange de prisonnier historique: un succès au goût doux-amer pour l’Occident
Le Wall Street Journal accueille enfin le retour aux Etats-Unis du «premier journaliste étranger arrêté [en Russie] depuis l’époque de l’Union soviétique», après avoir croupi pendant 491 jours «dans un goulag russe». Il n’est pas le seul à retrouver la liberté. On retrouve dans la liste de noms échangés à Ankara l’ex-marine Paul Whelan, surnommé par le média américain «l’Américain le plus malchanceux», une autre journaliste, Alsu Kurmasheva, ainsi que plusieurs opposants politiques et militants pour les droits humains, notamment Vladimir Kara-Murza, Ilya Yashin, proche du défunt Alexeï Navalny, Alexandra Skochilenko ou encore Rico Krieger, un citoyen allemand qui aurait travaillé pour la Croix-Rouge.
Côté russe, Moscou récupère également plusieurs détenus emprisonnés dans des geôles occidentales, notamment Vladislav Klyushin, arrêté à Sion et extradé aux Etats-Unis ou Vadim Krasikov, un ancien colonel de haut rang du FSB (le service de renseignement russe) qui purgeait une peine de prison à vie dans une prison allemande pour l’assassinat d’un séparatiste tchétchène à Berlin. Côté occidental, cet échange de prisonnier est un soulagement, notamment pour les familles des détenus, et une victoire pour Joe Biden, qui utilise ce succès «comme une justification de ses efforts pour cultiver des alliances internationales, réprimandant les impulsions isolationnistes de son prédécesseur (Donald Trump, ndlr) tout en célébrant une réussite de longue date en matière de politique étrangère».
Donald Trump n’a pas attendu longtemps pour riposter, jugeant que Washington n’avait pas obtenu la haute main sur cet échange, déclarant ainsi sur Truth Social: «Combien de personnes obtenons-nous contre eux? Est-ce que nous les payons aussi en liquide? Est-ce qu’ils nous donnent de l’argent (veuillez retirer cette question, car je suis sûr que la réponse est NON)?». Cela sans se réjouir du retour sain et sauf des........
© Le Temps
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