Bien que le nouveau ministre responsable des langues officielles, Marc Miller, se dise personnellement « tanné » du débat sur le déclin du français, l’opinion des Québécois nous semble nettement plus intéressante. Et surtout, elle évolue dans la direction inverse: loin de se lasser, les Québécois sont de plus en plus nombreux à croire que le français est menacé au Québec, et cette perception a des conséquences politiques bien réelles.

Notre récente étude, publiée dans la Revue canadienne de science politique et basée sur des données couvrant plus de 30 ans, illustre que les Québécois sont de plus en plus nombreux à penser que le français est menacé au Québec.

En colligeant des données de 1993 à 2024, nous observons une tendance lourde et constante, illustrée dans le graphique ci-dessous: alors qu’un peu moins de la moitié de la population estimait que la langue française était menacée au Québec à la........

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