S’accrocher à un bail
C’est la période des impôts. Mais c’est aussi celle des renouvellements de baux. Les augmentations de loyer, substantielles encore cette année, sont arrivées, reçues au mois de février. Et si, comme moi, vous avez encore un logement dit « abordable » — de « l’ancien marché », vous diront certains —, vous vous accrochez. Sinon, où voulez-vous aller ? Plus important encore, en avez-vous les moyens ?
Comme locataire, il me semble très loin, ce bon vieux temps du « mois gratuit » à la signature d’un bail de 12 mois. Vous vous souvenez ? C’était dans les années 1990. Le taux d’inoccupation était… formidable, du moins pour les locataires. Vous pouviez même négocier un peu de peinture, lors de la signature. Quelle belle époque, tout de même ! Aujourd’hui, dans ce marché locatif sursaturé depuis des années, tout a changé. On peine à vous rappeler pour une simple visite d’appartement ou une minable réparation.
Et face à cette autre augmentation importante, encore cette année, il n’existe pas 56 options pour les locataires. On peut contester, refuser l’augmentation et aller se battre devant le Tribunal du logement (TAL). On peut aussi partir, déménager (pour aller où ?), ou encore négocier. Dans les trois cas, bonne chance. Armez-vous de beaucoup de temps et de patience.
Cette interminable « crise du logement », niée pendant des années par le gouvernement caquiste et le........
© Le Devoir
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