Il est temps d’enlever nos lunettes roses, chers camarades enseignants
Comme plusieurs, j’ai lu la lettre de Pascale Bourgeois, cette chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal qui en a beaucoup sur le coeur à propos du système d’éducation. Ce ne sont pas ses propos très durs — elle conclut sans détour aucun que nos facultés d’éducation en sont rendues à diplômer des analphabètes fonctionnels — qui m’ont choqué, bien au contraire ! Ce sont plutôt les réactions outrées à sa prise de position radicale, mais légitime, qui me déconcertent et même me découragent.
Pour espérer un changement, une des premières étapes à considérer est la prise de conscience. Il est grand temps de retirer nos lunettes roses, chers camarades enseignants, car ça ne va pas du tout dans le monde de l’éducation. Ce n’est là que le reflet de notre société qui ne se porte guère mieux. Reste qu’il faudra bien un jour affronter la réalité.
D’emblée, pouvons-nous nous entendre pour dire qu’il y a bel et bien un problème de rigueur et de discipline dans notre système d’éducation ? Il n’y a pas que les profs qui sont en pénurie, le respect l’est aussi, ce qui vient colorer négativement les apprentissages.
Tout est basé autour des besoins de l’enfant. C’est parfait, direz-vous. Personne ne peut dire que c’est mal de penser à l’enfant, en effet. Par contre, il ne faudrait pas confondre les exigences que l’élève dicte à son entourage et celles qui sont bonnes pour lui, mais qu’il rejette, car il n’en comprend pas encore l’efficacité ni........
© Le Devoir
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