Cher Monsieur Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, je m’adresse à vous directement, car la situation le requiert. Lorsque j’écris ces lignes, l’été est vêtu de ses plus beaux habits et la cigale chante tard le soir. Je suis loin de l’école et, pourtant, je m’ennuie — non pas que je trouve le temps long, car je suis bien occupé à recharger mes batteries, mais je suis plutôt pris du désir de rencontrer mes nouveaux élèves, mes nouveaux collègues, etc.

Je me demande d’ailleurs s’il y aura une technicienne en éducation spécialisée. Une psychoéducatrice. Une orthopédagogue. Est-ce qu’il y aura un enseignant compétent dans la classe de mes enfants ? Un enseignant non légalement qualifié ? Un adulte ? Un retraité de retour ? Un influenceur TikTok qui alimente son ego pendant les récréations ?

Le monde scolaire est rempli d’impondérables. Par contre, il y a des certitudes auxquelles nous ne pouvons pas échapper à court terme. Ainsi, je sais qu’il fera une chaleur accablante dans ma classe lors de la canicule qui sévira à la mi-septembre, que les fenêtres n’ouvriront pas davantage que l’année dernière et qu’il n’y aura pas de climatisation. Il y aura aussi des reportages sur la pénurie d’enseignants. Chacun........

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