Les taux baissent, mais la prudence demeure
La baisse des taux d’intérêt annoncée au début du mois de juin était attendue des économistes comme des ménages. L’économie canadienne n’a pas la vigueur requise pour soutenir aussi longtemps des taux directeurs élevés, notamment parce que les ménages canadiens restent parmi les plus endettés des pays développés. Quant à la vitesse de remontée du taux directeur, les données sont moins claires, un des défis complexes de la Banque du Canada étant d’éviter une relance spéculative du marché immobilier.
Sachant que la baisse des taux sera probablement fort contrôlée et largement progressive, comment devriez-vous adapter votre planification financière personnelle ? Attardons-nous ici aux effets attendus de cette première baisse de taux, et des baisses subséquentes.
Ne sautez pas de joie trop rapidement si vous faites partie de la moitié des emprunteurs hypothécaires n’ayant toujours pas renouvelé leur prêt depuis le début des hausses. Les taux hypothécaires offerts actuellement ne diminueront pas magiquement. Ainsi, votre budget devrait toujours tenir compte d’un paiement hypothécaire plus élevé que par le passé. En effet, le renouvellement dans les prochains mois pour ceux qui ne l’ont toujours pas effectué se fera tout de même à des taux plus élevés qu’avant juillet 2022.
Les baisses de taux auront un effet plus direct sur les utilisateurs du taux variable, qui pourront rembourser plus de capital que dans les derniers mois. Cela étant dit, même si les taux baissent, le fait est qu’une proportion moindre........
© Le Devoir
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