Rouyn-Noranda, mine d’or culturelle
« C’est le plus beau métier du monde ! » s’écrie Raymond Devos dans son monologue intitulé L’artiste. Ce texte habile raconte l’histoire d’un artiste qui tente de se tenir debout sur les planches d’une scène comme s’il s’agissait d’un radeau en pleine mer. C’est aussi dans ce numéro poético-comique qu’on peut entendre ce passage amusant et malheureusement vrai : « Mesdames et Messieurs, la planche pourrie sur laquelle j’ai eu l’honneur de sombrer pour la dernière fois devant vous ce soir était sponsorisée par le ministère de la Culture ! Et il coule avec la subvention ! »
Mais laissons là le génie comique de Devos et l’importance de subventionner les artistes, ce sera certainement le sujet d’une autre chronique un jour, n’en doutez point. Revenons plutôt au sens de la première phrase. Je suis une artiste et je suis persuadée que j’exerce le plus beau métier du monde.
Grâce à ce travail marginal, j’ai voyagé en France, en Belgique, en Italie, au Royaume-Uni, en Suisse. J’ai vu l’Ouest canadien, j’ai arpenté le Québec de long en large. Chaque fois, j’ai rencontré des gens passionnés, amoureux des arts et convaincus de l’importance fondamentale de la culture.
C’est donc à l’occasion du Festival d’humour émergent (le FHE) que je suis retournée en Abitibi-Témiscamingue, plus précisément à Rouyn-Noranda. C’est de cette fabuleuse ville que j’ai envie de vous parler aujourd’hui. Située à près de 630 km au........
© Le Devoir
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